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Tébessa: Une campagne électorale sur la pointe des pieds

par Ali Chabana

Peut-on imaginer un coup d'envoi de la campagne électorale des locales prévues le 27 novembre prochain, plus fringant, animé et porté sur les objectifs de ce rendez-vous ? Et comme d'habitude, le démarrage de la campagne électorale s'est fait sur la pointe des pieds, il faudra attendre les prochains jours pour pouvoir voir plus clair sur les intentions des uns et des autres, parmi les listes proposées aux électeurs. C'est du déjà-vu, dira l'autre, les partis politiques pas aussi nombreux qu'on le pense font dans la prudence, après avoir subi les foudres du filtrage, selon les règles d'éligibilité plus que sévères d'après les concernés eux-mêmes. Un écrémage exténuant, maintenant, il faut se concentrer sur les trois semaines à venir, un travail de proximité auprès d'un électorat pas toujours facile à convaincre, selon l'adage «un chat échaudé craint l'eau froide». Certaines informations recueillies affirment que même les formations politiques bien rodées aux échéances électorales n'arrivent plus à faire l'unanimité, il faut trouver d'autres arguments plus persuasifs pour amener le citoyen à se rendre aux urnes. A Tébessa, la composante sociologique de la population joue toujours un rôle primordial quand il s'agit d'élire des Assemblées locales. En observant la composition des listes des candidats, on dénote ce dosage de l'appartenance tribale, en visant le réservoir en voix de chaque candidat. Aussi, l'alliance des tribus pourrait faire basculer les résultats finaux obtenus par chacun des postulants. L'APC de Tébessa mais aussi l'APW sont les instances élues les plus convoitées. Une histoire de prestige de siéger à la mairie du chef-lieu, une commune riche de par ses dotations financières et les programmes de son développement. L'APC de Tébessa a été de tous les temps une chasse gardée entre les deux tribus des Nememchas et de Oued Sidi Yahia. Une réalité sociologique tant décriée par certaines voix, sauf que le décor planté la veille des élections nationales ou locales reste le même, selon des variantes interchangeables. Si les têtes des candidats changent, les réflexes demeurent sclérosés. L'apport de nouveaux candidats des deux sexes, issus de la classe universitaire fait présager un souffle de nouveauté et de modernité en apparence, or certaines indiscrétions affirment le contraire et que finalement tout cela n'est que du maquillage à des effets électoraux immédiats. Dans quelques jours, on aura élu des nouvelles équipes dirigeantes des mairies et l'Assemblée populaire de wilaya, la question que se posent les citoyens est de savoir quel impact aura-t-il sur la gestion des affaires locales, en matière de prise en charge des préoccupations de la population, afin de sortir des sentiers battus, d'une cacophonie, avec peut-être plus de transparence et de clarté ?