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Oued Tlélat: Lancement d'une campagne de capture de chiens errants

par J. Boukraa

Dans le cadre de la lutte contre les animaux dangereux et errants, la commune de Oued Tlélat a lancé fin de semaine une nouvelle campagne de capture des chiens au niveau des quartiers et cités de la ville. Ces animaux sont à l'origine de nombreux incidents au niveau de cette commune. Les services municipaux ont ainsi répondu aux appels lancés par les riverains.

Les chiens errants en ville peuvent être à l'origine de nombreuses nuisances, voire d'accidents. Meilleur ami de l'homme, le chien devient vite une menace lorsqu'il est errant. Au niveau de la majorité des quartiers d'Oran les chiens errants dictent leur loi. Souvent en horde, ces chiens viennent, on ne sait d'où, dans ces quartiers la nuit surtout et occupent les lieux. Une douzaine de cas de morsures est enregistrée chaque jour à Oran. Le chien est l'animal le plus incriminé.

La majorité des chiens errants ont été à l'origine exploités pour le gardiennage, en vue de sécuriser les chantiers en construction et dissuader d'éventuels rôdeurs, avant d'être abandonnés à leur sort, quelques mois plus tard, une fois le projet finalisé et réceptionné. En effet, près de 4.000 cas de morsures sont recensés par la direction de la santé chaque année. Les enfants de 3 à 15 ans en sont les plus touchés, avec un pic parmi les moins de 5 ans. Les habitants des quartiers Maraval et Yaghmoracen ont constaté ces derniers temps une recrudescence des chiens errants particulièrement à travers les cités 1.118 logements, 51 logements LSP, la cité 82 LSP, la cité des enseignants et la cité Colombia. Beaucoup d'habitants de ces cités appréhendent de sortir tôt le matin, ou de rentrer tard le soir, à cause des dizaines de chiens quasiment sauvages qui envahissent les cités en quête de nourriture. Près du CEM Yaghmoracen et de l'école qui porte le même nom, des meutes composées d'une quinzaine d'animaux créent chaque matin une panique indescriptible. Les élèves qui se dirigent à leurs établissements scolaires ou pour certains travailleurs, c'est un calvaire quotidien. Cette situation inquiète les habitants. Pour rappel, deux personnes sont décédées en 2020 à Oran par la rage. En août dernier, les services de la DSP ont déploré le décès d'une personne par la rage, alors que la deuxième personne, un enfant de 8 ans, est décédée en octobre. Il a été mordu le 9 septembre dans la localité de Ararba dans la daïra de Béthioua. En 2019, un enfant de 11 ans est mort après avoir été mordu par un chien errant enragé au bidonville CUMO à Es-Sénia.