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Tlemcen - Covid-19 : moins de pression sur les structures de santé

par Khaled Boumediene

L'hôpital «Tidjani Damerdji» de Tlemcen accueille de moins en moins de malades atteints de Covid-19 au sein du bloc 470 (Pr. Hadjadj Mourad), qui compte 4 services et au niveau des services des maladies infectieuses, médecine interne, néphrologie et neurochirurgie, dédiés aux malades de Covid-19, selon Mazouni Nasreddine, directeur général de ce centre hospitalo-universitaire.

« Les mois de juillet et août, on comptait plus de 380 malades hospitalisés pour cause de Covid-19 dans les 13 services dédiés au Covid qui étaient pleins à cracker, contre 68 patients aujourd'hui, et 185 il y a près de trois semaines.

Les services de réanimation, soins intensifs et de surveillance continue, qui comptaient au moment du PIC du variant Delta entre 4 à 6 malades dont la majorité sont des personnes âgées ou ayant plusieurs pathologies, ne comptent aujourd'hui aucun patient en réanimation. Cette décrue nous a permis de libérer les services de Chirurgie A d'une capacité de 50 lits, de pneumo-phtisiologie de 30 lits, de gastrologie de 20 lits, qui se chargeront désormais de prendre des malades non Covid. Dans peu de temps, le service de chirurgie A va reprendre ses activités chirurgicales après l'achèvement des travaux de réhabilitation et de désinfection», ajoute le DG du CHU de Tlemcen, qui affirme que: «l'admission de patients atteints de Covid à l'hôpital a connu une baisse ces jours-ci avec 4 ou 5 malades par jour, contrairement aux mois de juillet et août derniers où il a été enregistré près de 30 malades par jour. On note aussi beaucoup de sorties de malades après leur guérison, 5 a 10 malades par jour », précise M. Mazouni Nasreddine.

Il faut rappeler dans ce cadre, que le CHU de Tlemcen qui connaissait un afflux considérable de malades faisait face à une pénurie d'oxygène et ce, à l'instar des autres hôpitaux du pays. Des familles de malades en insuffisance respiratoire et certains agents en blouses médicales se ruaient sur un camion et emportaient en courant des bonbonnes d'oxygène pour secourir en urgence leur proche. Selon un médecin du service de l'infectieux, la préparation logistique permettant de prendre en charge l'augmentation du nombre de malades de Covid dans certains établissements de santé faisait cruellement défaut, avec des patients plus jeunes et non-vaccinés touchés par le variant delta ainsi que des soignants à bout de souffle. Certains malades étaient branchés sur trois sources d'oxygène. De nombreuses vidéos partagées sur les réseaux sociaux Facebook montraient le chaos et la désolation qui régnaient devant certains services dédiés au Covid.

Devant cette situation de crise d'oxygène, les pouvoirs publics ont autorisé « à titre d'exception » des particuliers à importer des concentrateurs d'oxygène et autres dispositifs médicaux, sans la licence préalable d'importation traditionnellement exigée par les douanes algériennes.

Par ailleurs, l'on apprend que les travaux de pré-installation du générateur d'oxygène offert par la confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC) de Tlemcen sont en voie d'achèvement pour la mise en service de cet équipement de production d'oxygène à l'hôpital de Tlemcen. Le service de médecine du travail procède lui à la vaccination des personnels du CHU. Selon la même source, entre 20 à 25 agents du CHU sont vaccinés par jour au niveau de ce service qui assure aussi le suivi des personnes vaccinées.