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Tébessa: La sécheresse et ses conséquences

par Ali Chabana

La sécheresse et ses conséquences sur les activités agricoles en particulier fait parler d'elle, dans une wilaya de Tébessa confrontée à ce phénomène naturel depuis plusieurs années et au climat semi-aride à aride, une pluviométrie irrégulière.

Résultat, les prix des produits fourragers prennent leur envol comme à l'accoutumée en pareille circonstance. Au détriment des éleveurs, notamment les petits d'entre eux, incapables de réagir devant la hausse. Aux marchés à bestiaux les ventes ne périclitent pas ou peu d'acquéreur. A Chéria, El Ogla, Bir El Ater, Thlygene ou encore Bir Mokkadem, l'attente d'un mince espoir, pour que les autorités concernées interviennent pour une éventuelle révision à la baisse des prix des produits fourragers, orge, son et foin?. Il faut dépenser entre 3.400 et 5.000 DA pour pouvoir acheter un quintal de ces produits, autrement le bétail risque d'en subir le prix.

Sur les marchés à bestiaux, la valeur de certaines espèces ovines recule. Les éleveurs veulent liquider à perte une partie de leurs bêtes, faute de pouvoir les entretenir. «Le malheur des uns fait le bonheur des autres» dit l'adage. En effet, le grand bénéficiaire, c'est le boucher, sauf que le prix de la viande rouge d'agneau tient toujours le haut de l'affiche, avec 1.300 DA le kilo. Quand l'hiver s'annonce, il faut déjà penser à reconstituer les stocks en orge, foin et son, une opération coûteuse, en sus de l'autre volet sanitaire, celui-ci.

Pour rappel la wilaya de Tébessa est l'une des régions les plus réputées dans l'élevage, à l'exemple de Djelfa, M'Sila et El-Bayadh, surtout la race ovine ?Ouled Djellal', l'éleveur de moutons ou de chèvres aux petites ressources, guetté par le faux maquignon tel un loup, beaucoup d'entre eux ont dû abandonner l'activité de l'élevage, unique source de vie qu'ils savent exercer.