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Par effet induit des JM-2022: Bir El-Djir fait le plein en termes d'aménagement urbain

par H. S.

Par effet d'entraînement, l'évènement des Jeux méditerranéens a amorcé un important processus d'aménagement urbain ciblant un large pan de la ville. La voirie urbaine a été le thème principal de cette action.

L'impact va bien au-delà du voisinage du site des compétitions pour s'étendre au circuit officiel, une bonne partie du réseau routier intra-muros ainsi que des segments-clés du centre-ville. A près de dix mois du grand rendez-vous, si les yeux sont braqués notamment sur les chantiers du complexe sportif et du village méditerranéen, deux infrastructures qui ont connu une véritable relance après une longue série d'arrêts intempestifs, un contre-la-montre crucial est engagé sur le front de la mise à niveau de l'aspect urbain de la ville d'Oran. Alors que de nouvelles mesures d'urgence visant à booster les chantiers des infrastructures de compétition et d'hébergement du complexe ont été déjà actionnées, les différentes opérations d'aménagement et d'embellissement urbains sont en voie de finalisation pour la plupart d'entre elles. Si l'intérêt n'est certes pas circonscrit dans un petit rayon autour du QG des JM-2022 à Belgaïd, mais s'étend presque à la ville tout entière, il est néanmoins concentré sur le circuit officiel. Et encore plus sur l'itinéraire protocolaire. Alors que les actions d'aménagement sur le 4ème périphérique et sur la RN4 en sont à leurs dernières retouches, la mise à jour du boulevard Millénium d'Es-Seddikia jusqu'à Bir El-Djir/Belgaïd et le boulevard Cité Djamel/El Bahia avec ses deux extensions de part et d'autre (la route express du port et le 3ème périphérique jusqu'aux Amandiers) en est quant à elle à un stade bien avancé. A ceci s'ajoutent de nombreuses opérations de voirie urbaine à l'indicatif des communes relevant du grand groupement urbain d'Oran, qui enregistrent des taux d'avancement différents.

Au niveau de l'entrée du site de Belgaïd côté RN11, via Sidi El-Bachir, il ne s'agit pas, à en juger d'après la fiche technique du projet, d'un petit lifting, mais d'une action consistante.

POURTOUR DU COMPLEXE COTE SIDI EL-BACHIR : LA TACHE AU TABLEAU

Or, l'illicite, le non-conforme et l'inachevé, comme il en existe tant dans le périmètre ciblé, risquent de compliquer la tâche. D'autant que le temps presse. Il faut dire que sur cet axe pour lequel la wilaya a mis au point un projet visant à restructurer et à embellir cet accès est de la ville, situé juste en face du complexe olympique, l'on a dû revoir à la baisse les ambitions et les objectifs du plan initial, en ce contentant plutôt d'une petite opération épiderme pour sauver les apparences. Il n'y a pas que le poids de l'illicite qui a freiné l'opération dans son élan. Il y a aussi les difficultés financières. En effet, limite des crédits budgétaires obligeant, l'opération a perdu en consistance et en impact à mesure que l'on s'éloignait de la ligne côtoyant la route nationale et que l'on pénètre dans le noyau du village. En plein tissu urbain comme dans la périphérie de cette bourgade, l'effort a été concentré sur l'environnement, avec notamment l'éradication de quatre décharges sauvages, l'injonction de clôturer tous les terrains nus privés, la mise en demeure de parachever les constructions inachevées ainsi que des opérations, déjà effectuées ou à venir, de démolition ciblant des bidonvilles et des petits regroupements de maisons de fortune.

Paradoxalement, c'est sur le boulevard principal longeant la RN11 où on a plus de mal à faire le ménage et à défraîchir le terrain avant d'entamer les travaux d'aménagement, pour lequel un montage financier FCCL-Fonds de wilaya-Budget communal, de l'ordre de 30 milliards, a été mis en place. Près de 30% des constructions recensées par les trois brigades mixtes SUCH-APC Bir El-Djir, au nombre de 367 logements individuels et 34 projets promotionnels ou d'investissement, ne sont pas conformes (extensions illicites, empiètement sur la voie publique, non-conformité avec le permis de construire, ou carrément défaut de permis de construire et même d'acte de propriété...).