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Sur instruction du ministre de tutelle: Inspection des établissements de santé publics et privés

par R. N.

Le ministre la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le Pr Abderrahmane Benbouzid, a ordonné des visites d'inspection de structures de santé publiques et privées pour «s'enquérir de la qualité des services fournis aux citoyens».

Des équipes de l'inspection générale du ministère de la Santé procèdent, actuellement, à des opérations d'inspection et d'évaluation générales de plusieurs structures et établissements sanitaires publics et privés, sur instruction du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le Pr Abderrahmane Benbouzid, indique un communiqué du ministère. Le ministre a donné «des instructions visant à s'enquérir de la qualité des services fournis aux citoyens en matière d'accueil et de prise en charge des malades, de gestion des urgences, d'hygiène et de maîtrise de la gestion et de la maintenance des équipements médicaux pour optimiser leur utilisation et assurer les meilleures conditions de travail au profit des professionnels de la santé». L'inspection portera également sur la «mise en œuvre par ces établissements des instructions de l'administration centrale visant l'amélioration du niveau de prise en charge des citoyens et le traitement des lacunes enregistrées pour une meilleure protection sanitaire» et «le renforcement et l'appui des activités sanitaires dans les différentes spécialités, au vu de l'amélioration de la situation épidémiologique». Selon la même source, cette opération définira «le principal critère pour la prise de mesures diverses».

Les médecins gynécologues préfèrent le secteur privé

Par ailleurs, lors d'une plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN), consacrée aux questions orales, le ministre de la Santé a expliqué que le «manque de médecins spécialistes en gynécologie obstétrique constitue un problème dont souffre la plupart des établissements publics de santé au niveau national, car la majorité d'entre eux préfèrent exercer dans le secteur privé». Face à la hausse considérable du nombre de naissances en Algérie enregistrée l'année dernière, les services de gynécologie obstétrique au niveau des établissements de santé ne sont plus en mesure de prendre en charge les accouchements, a déclaré le ministre, mettant l'accent sur l'impératif de trouver des solutions concrètes pour remédier «définitivement» à ces lacunes et préserver la dignité des parturientes.

Il a rappelé, en ce sens, le plan d'urgence adopté par le gouvernement, le 15 janvier 2020, notamment le conventionnement entre les caisses de la sécurité sociale et les cliniques privées qui disposent d'une grande capacité de lits disponibles ainsi que des gynécologues obstétriques qui représentent «70%» de l'ensemble des médecins spécialistes dans ce domaine au niveau national. Selon le ministre de la Santé, les établissements hospitaliers publics couvrent «l'équivalent de 88% des naissances avec un taux d'occupation des lits de 115%». Le Pr Benbouzid a annoncé qu'il sera procédé prochainement au recensement du degré d'application sur le terrain de cette convention.