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Tiaret: La ville n'aura pas son tramway

par El-Houari Dilmi

C'est désormais une «affaire classée» : la capitale des Hauts plateaux de l'Ouest n'aura pas son tramway. En projet depuis près d'une dizaine d'années, et après une longue étude confiée à un bureau d'études relevant de la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF) et déclinée en trois phases, ce qui devait être le nouveau moyen de transport urbain ne verra donc jamais le jour. Une «mauvaise nouvelle» qui a sapé le moral à la population locale. Le nouveau moyen de transport urbain, selon les contours généraux de l'étude, devait relier Karman, dans la banlieue est de la ville, au centre de Tiaret avant de s'étendre pour la desserte d'autres ensembles d'habitats de la partie orientale de la ville de Tiaret, en prévision d'une conurbation prévue avec la localité de Aïn Bouchekif, distante de 17 kilomètres du chef-lieu de wilaya et l'effet d'entraînement positif attendu sur l'exploitation de l'aéroport «Abdelhafidh Boussouf», situé sur le même axe, c'est-à-dire Tiaret -Aïn Bouchekif.

Toujours selon l'étude mort-née, le tramway dans la première phase de son entrée en exploitation devait agir sur la pression qui pèse sur les moyens de transport traditionnels puisqu'il est était attendu qu'il transporte environ 15.000 voyageurs de Karman, dans la banlieue est de Tiaret où est injecté le nouveau pôle universitaire. L'étude, tombée dans les oubliettes, précise également que le tramway devait couvrir une ligne de 4 km, depuis l'ex-gare ferroviaire jusqu'à la banlieue est de la ville de Karman, avant son prolongement au-delà de son point de départ pour couvrir le côté ouest de la ville.

Entre-temps, la ville en proie à une extension urbanistique anarchique continue de pâtir des problèmes de circulation automobile intra-muros. Le nouveau plan de circulation n'a toujours pas vu le jour, plus de quinze ans après le lancement de la première phase de l'étude. Et avec le projet du tramway dont il était attendu qu'il révolutionne le visage de cette mégapole qu'est devenue la capitale des Hauts plateaux de l'Ouest, la future raffinerie de pétrole, le projet à l'arrêt de transfert d'eaux de la station de dessalement de Marset El Hadjadj (Bethioua), la faculté de médecine et le nouveau hôpital universitaire sont d'autres projets structurants qui risquent de ne pas voir le jour eux aussi, craint la population locale.