Le ?Hirak' a entamé, sa deuxième année avec la marche, hier, des étudiants, à Alger, et à travers plusieurs wilayas du pays, accompagnés de nombreux citoyens, exigeant encore et toujours le départ des résidus du système et l'édification d'un Etat de droit.

Comme chaque mardi, les premiers manifestants se sont regroupés à la Place des Martyrs, à Alger pour engager leur marche hebdomadaire, suivant le même itinéraire pour atteindre la Place Audin, et se disperser dans le calme près de la Grande Poste d'Alger. Les étudiants ont fait part, dès le départ de la marche, de leur détermination à poursuivre leur mouvement de protestation, en scandant «on continuera à marcher jusqu'au changement espéré», et d'entonner sans cesse «l'Algérie libre et démocratique». Les étudiants continuent à revendiquer la dissolution du Parlement et le départ des partis de la coalition (FLN et RND) qui selon les manifestants sont en train de se régénérer. Pour les étudiants et les autres manifestants «des acquis ont été déjà arrachés au cours de la première année de la révolution, la lutte pacifique continuera pour sa deuxième année jusqu'à l'instauration d'une véritable démocratie». Ils se disent conscients que cette année sera encore plus difficile. Ils prédisent de nouvelles formes de répression, c'est ce qui ressort de leur débat public, à la fin de la marche. Mais ils précisent que «Par la solidarité, l'union et la résistance pacifique, nous dépasserons tous les obstacles jusqu'à l'édification d'un Etat de droit».

Les manifestants ont appelé la libération de Fodil Boumala, Karim Tabou et l'ensemble des détenus.