Le 1er ministre a prononcé son discours dans une toute petite salle de la base VIP Irara de Sonatrach devant quelques travailleurs. Il a dû contourner un mouvement de protestation de travailleurs contractuels dans la maintenance qui réclament leur ntégration permanente dans le secteur des hydrocarbures.

Abdelaziz Djerad est intervenu après la prise de parole du PDG de Sonatrach ainsi que le secrétaire général de l'UGTA. Accompagné des ministres de l'Intérieur, l'Energie, l'Industrie, le Travail et la ministre de la Formation professionnelle, le 1er ministre a rappelé le double anniversaire du 24 Février. «(...), 1956 est une des plus grandes haltes de la Guerre d'indépendance où la création de l'UGTA s'était faite en faveur du patriotisme et du nationalisme (...) et 1971, une action majeure d'édification économique et sociale de l'Algérie». La construction de l'Etat de droit, une justice équitable, le renforcement des libertés individuelles et collectives, une gouvernance transparente (...) seront, promet-il, consacrés dans la Constitution -une fois révisée- pour l'édification de la Nouvelle Algérie. Il se prononcera sur les hydrocarbures conventionnels en soutenant que «nous allons exploiter toutes les ressources que nous n'avons pas exploitées». Il abordera ensuite la transition énergétique en soulignant la nécessité de l'exploitation des énergies propres, «une nouvelle stratégie pour remplacer les hydrocarbures conventionnels», dira-t-il. Il rappellera les projets contenus dans ce domaine et dont il a la charge de réaliser, entre autres, les centrales électriques (énergie solaire et éolienne) qui produiront 5.000 MW en 2024 et 16.000 MW en 2035. «Que signifie le développement économique s'il ne contribue pas dans l'amélioration des conditions de vie des citoyens ?» a-t-il interrogé pour rappeler les engagements du président de la République d'augmenter le SNMG et d'alléger les bas salaires d'un certain nombre de taxes (...). Le dialogue et la concertation sont, estime-t-il, le meilleur moyen pour s'entendre sur les options de relance du pays (...).

Le 1er ministre a eu à présider une cérémonie en l'honneur des équipes ayant contribué à l'extinction du feu au niveau du puits de réinjection de gaz OML-75 bis. A son arrivée à Hassi Messaoud à 14h30, Djerrad s'est dirigé vers le complexe ZCINA, des installations modernes qui viennent d'être mises en service pour la compression et injection de gaz en vue d'augmenter les capacités de production des gisements de pétrole. «On peut y injecter jusqu'à 16 millions de m³ de gaz traité pour le maintien du gisement de pétrole jusqu'à 8 millions de tonnes», disait le responsable du projet. «Le gaz lift dans les puits de pétrole est totalement traité pour empêcher son givrage qui cause des problèmes», a-t-il expliqué. Il a fait savoir en outre qu' «au lieu de torcher le gaz, on peut aujourd'hui le mettre dans les réseaux de vente».

Avant de quitter Alger pour Hassi Messaoud, le 1er ministre s'était déplacé dans la matinée au port où il a inspecté un méthanier d'une capacité de 46.000 tonnes (pétrolier carburant- ENEKER) et un autre de 13.000 tonnes (GPLier, Hassi Touareg). Il se rendra plus tard à Baraki à l'ouest d'Alger pour assister à une présentation technique de la raffinerie de Sidi R'cine dont il a inauguré les installations récemment réhabilitées.