Le Sporting
de Medioni s'est illustré ces derniers temps par des résultats encourageants.
Tenir en échec le leader, le CRT, à Aïn Témouchent ainsi que le SKAF chez lui n'est pas à la portée
du premier venu. Explications du président du club, Cherraka
Benaïssa. «Malgré notre mauvais départ en
championnat, nous n'avons guère cédé au découragement. Le renouveau amorcé par
l'équipe n'est pas dû au hasard. C'est le fruit du travail et des sacrifices de
tout le monde. Je félicite les joueurs et le staff technique, à sa tête Fouzi Moussouni qui a apporté sa
touche à l'équipe. Face au SKAF, par exemple, notre équipe a été malmenée avec
toutes sortes d'intimidations, mais nous avons quand même résisté pour éviter
la défaite». Avant la prochaine réception du SAM, le Sporting
est à cinq encablures de la sixième place donnant accès à l'étage supérieur.
Une position surprenante pour de nombreux observateurs ayant placé cette équipe
parmi les favoris à l'accession. «Comment voulez-vous qu'un club délaissé et
ignoré puisse jouer les premiers rôles ? Concevez-vous qu'une équipe de la DNA
puisse exister avec 400 millions de centimes pendant toute la saison ? Avec un
tel montant peut-on parler d'objectifs ? L'accession a un coût et exige une
préparation qui répond à ce genre d'ambitions. Je pense qu'il y a une mauvaise
foi de la part de certains responsables. Et, à cette cadence, les clubs oranais
sont appelés à disparaître. Où est le président de l'APC ? Où sont les élus ? A
titre d'exemple, l'IRB El-Kerma, qui évolue dans le même palier que nous, a eu
dernièrement la bagatelle d'un milliard 400 millions de centimes. Ce n'est pas
normal. Personnellement, je ne peux continuer à subvenir à toutes les charges
de l'équipe (transport, hébergement et équipements). Nous avons une moyenne de
40 à 45 millions de centimes de primes par match, sans pour autant oublier la
prise en charge des jeunes catégories. Là, je me demande pourquoi Oran est
lésée à ce point ? Pourquoi cette politique de deux poids deux mesures dans
l'octroi des subventions ? Le SCMO souffre le martyre sur le plan financier, au
même titre d'ailleurs que les autres clubs oranais. Pourtant, c'est leur droit
de bénéficier des contributions financières de l'Etat», affirmera le président
du SCMO. A propos d'objectifs, Cherraka Benaïssa estime qu'il faudra gérer le club en fonction de
ses moyens financiers. «Vu les moyens dérisoires dont nous disposons, nous
sommes en train de gérer par match pour éviter le forfait. Notre préoccupation
est de faire progresser l'équipe et restructurer le club, tout en basant notre
travail sur la formation avec des jeunes qui sont bien encadrés. Notre
satisfaction c'est que nous avons un gardien de but en équipe nationale U17
avec, en plus, l'éclosion d'autres jeunes éléments capables d'assurer la relève
dans un proche avenir», conclura-t-il. En somme, et par manque de considération
des responsables locaux, le SCMO continue de patauger dans les divisions
inférieures.