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DCGF: Lorsque Medouar s'en prend à Réda Abdouche

par M. Zeggai

Le président de la LFP, Abdelkrim Medouar, continue d'alimenter la chronique par ses déclarations. Vendredi passé sur les ondes de la radio nationale, Medouar s'en est pris directement à Réda Abdouche, le président de la DCGF, sans aucune raison valable en le critiquant ouvertement, jetant ainsi un pavé dans la mare. «Comment se permet-il de créer de la tension dans une wilaya en ce moment sensible en annonçant la défalcation des points au MCO», a-t-il dit. Bizarre, Abdelkrim Medouar, l'ancien président de l'ASO Chlef, s'est transformé en avocat du Mouloudia d'Oran. Pourquoi n'est-il pas intervenu en tant que président de la LFP pour regrouper les dirigeants et les sensibiliser à trouver une solution ?

Contacté, Réda Abdouche affirme le contraire. «Je ne suis pas là pour entrer dans des polémiques inutiles. Medouar est libre de dire ce qu'il veut. Ce qui m'intéresse, c'est de donner le meilleur de moi-même et être à la hauteur de la confiance placée en moi par la FAF. Pour le MCO, au contraire, on essaye de contribuer au sauvetage d'un club historique en proposant des solutions lui permettant de sortir de ce labyrinthe. Pour prouver notre bonne foi, nous avons suggéré une feuille de route aux dirigeants oranais lors de notre dernier passage à Oran pour dénouer la crise. Personnellement, je n'ai jamais parlé de défalcation de points. Il y a un règlement qui doit s'appliquer à tous les clubs sans exception et ce, pour inciter les clubs à répondre au cahier de charges exigé par la FIFA», nous a affirmé le président de la DCGF à propos de la dernière sortie médiatique du président de la LFP.

Medouar n'a pas raté également l'occasion de tirer sur Mourad Lahlou et certains autres présidents, «qui sont dépassés par les évènements», a-t-il dit. On a l'impression que l'actuel président de la LFP gère l'instance chargée de la gestion du championnat professionnel comme si celle-ci est sa propriété personnelle, comme l'était l'ASO. Aujourd'hui, seuls le travail et la réalité du terrain sont des gages de réussite dans un domaine comme le football, devenu par la force des choses une économie et un phénomène social.

Le temps des discours avec le ton agressif et menaçant est révolu.

C'est Abdelkrim Medouar qui est à la disposition des clubs et non le contraire. Seule une réelle politique de développement et un organigramme clair de gestion pourraient sortir le football national de son marasme.

Le président de la LFP a montré depuis son élection son incapacité à gérer la Ligue par ses décisions incohérentes unilatérales. La preuve, en novembre 2018, cinq membres du bureau exécutif de la LFP ont décidé à l'issue d'une réunion tenue à El-Eulma de geler leurs activités en guise de contestation.

Le conflit avec le vice-président Djamel Messaoudène avait atteint son paroxysme ayant poussé ce dernier à faire de graves accusations après avoir annoncé sa démission de son poste. Par ailleurs, le président de la LFP continue de duper le public algérien en assurant que la programmation de notre championnat est bien meilleure que celles de nos voisins marocains et tunisiens, oubliant qu'à la fin de la phase aller, le 21 décembre dernier, le championnat national accusait encore huit matches en retard.

Au fait, qui a été à l'origine du scandale USMA-JSK ? De l'affaire du derby reporté MCA-USMA qui se trouve au niveau du TAS de Lausanne, portant ainsi atteinte à la crédibilité des instances du football algérien ? Les déprogrammations douteuses de certains matches ? Pourquoi a-t-on programmé le match USMA-MCA au 22 février ? Cette programmation a suscité moult interrogations avant que le derby ne soit reporté. La dernière innovation du premier responsable de la LFP aura été cette décision de permettre aux clubs de jouer la journée d'hier avec des duplicatas de licences, une manière de contourner le problème.