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Ses initiateurs attendent l'autorisation: Une conférence nationale du Hirak à la salle Harcha ?
par M. Aziza
L'inter-coordination
regroupant des coordinations de la société civile (des activistes du Hirak) a annoncé la tenue d'une conférence nationale
unitaire inclusive, à l'issue de laquelle sera distribué un pacte politique
pour une véritable alternative démocratique. Un pacte qui actera la naissance
de la révolution du 22 février 2019, et qui restera ouvert à toute initiative
d'enrichissement, selon ses concepteurs. La conférence nationale devrait avoir
lieu jeudi 20 février à la salle Harcha d'Alger.
C'est ce qu'a affirmé hier Saïd Salhi, vice-président
de la LADDH dans une conférence de presse au siège de SOS Disparus, à Alger
Centre.
Reste
à savoir si les autorités compétentes accorderont l'autorisation à
l'inter-coordination pour cette conférence qui se veut un espace de
coordination, de réflexion et surtout de mise en lien des convergences entre
les différents acteurs de la société civile. La conférence de presse organisée
hier par des coordinations actives du Hirak était
prévue initialement à l'hôtel d'El-Biar, mais a fini
par être empêchée par les services de sécurité. Les initiateurs de cette
rencontre sont optimistes, ils ont affirmé qu'ils ont déjà introduit une
demande d'autorisation auprès de la Direction de la réglementation et des
affaires générales (Drag) de la wilaya d'Alger, en soulignant qu'ils ont déjà
obtenu l'avis favorable pour la tenue de cette rencontre à la salle Harcha de la part de Direction de l'office du complexe
olympique «Mohamed Boudiaf» (OCO). L'inter-coordination a évoqué «un plan de
rechange» dans le cas où elle n'arrive pas à obtenir une autorisation. Les
membres de l'inter-coordination ont insisté dans leurs interventions que leur
coordination, initiatrice de cette conférence, ne représente nullement le Hirak. «Nous sommes des coordinations qui activent au sein
du Hirak, depuis le 22 février dernier, et nous
n'avons nullement l'intention de parler au nom des hirakistes
ou de représenter le Hirak». Ils ajouitent
que «nous n'avons pas l'intention de structurer ce mouvement populaire
d'opposition, mais nous essayons juste de mettre en jonction toutes les
initiatives lancées par des organisations qui activent dans le Hirak». L'on parle déjà de 70 initiatives lancées depuis le
22 février dernier qui n'ont pas abouti ! L'étudiante Hayat Mames
a affirmé que cette conférence inclusive prévue pour le 20 février prochain
«est un moyen pour nous en tant qu'étudiants d'échanger des idées, des
aspirations quant à l'Algérie de demain ; c'est aussi l'occasion pour nous de
structurer notre mouvement estudiantin pour lui donner plus d'impact». «Cette
nouvelle Algérie ne peut naître qu'à travers un changement radical». Imad Dahmen, membre du collectif des étudiants libres, insiste
dans son intervention sur le fait que le collectif ou la coordination des
étudiants libres ne s'autoproclame pas représentative de l'ensemble des
étudiants ou du Hirak. Il précise que leur
participation à la conférence a pour but de faire des propositions pour un
changement réel, car «plusieurs initiatives estudiantines ont été déjà lancées
mais elle sont restées sans suite». Il plaide ainsi pour «des initiatives
consensuelles unitaires». Un membre du collectif des journalistes algériens
unis (JAU) a pour sa part plaidé pour la libération de Sofiane Merakchi, et dénonce toutes les formes de pression et de
répression contre la presse. «La liberté de la presse est parmi les priorités
pour l'édification d'un Etat de droit et une nouvelle Algérie», dit-il. Alledja Samia Sghir,
représentante des collectifs de la Diaspora, a affirmé que cette démarche se
veut le reflet d'un consensus qui est construit dans la rue chaque vendredi. Un
consensus qui devrait être construit avec toutes les sensibilités confondues ;
à la simple exigence, c'est d'être en adéquation avec le Hirak.
Hachem Sassi, un avocat de Khenchla a affirmé pour sa part que les initiateurs de la
conférence adoptent pleinement les slogans du Hirak,
notamment «Khawa, Khawa»,
qui nous pousse à reconstruire sur une base solide l'unité nationale qui a été
sérieusement menacée par des manœuvres politiques malsaines, adoptées par le
système depuis des années. Said Salhi
a tenu également à préciser que le slogan «Yetnahaway
Gaa» ne veut pas dire la destruction des institutions
de l'Etat, mais c'est d'aller vers une «une transition démocratique pacifique».
Les organisateurs de cette conférence sont la Coordination des Collectifs
d'étudiants, la Coordination des activistes du Hirak,
le Collectif des Journalistes unis, la Coordination des Collectifs de la
Diaspora, le Collectif pour la transition démocratique.
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