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Chlef: Des protestataires bloquent l'autoroute

par Bencherki Otsmane

On assiste ces derniers temps à une recrudescence d'actions consistant à fermer certaines routes de la wilaya de Chlef par de citoyens mécontents réclamant des projets de développement. Bien sûr ce type d'action pénalise toute l'activité de la région concernée puisque aucune circulation de moyens de locomotion de marchandise ou de voyageurs n'est permise par les citoyens qui n'hésitent pas à fermer les routes avec des objets hétéroclites pendant des heures entières. C'était le cas hier quand des citoyens n'ont pas hésité à bloquer l'autoroute à hauteur d'Oued Sly à environ dix km à l'ouest de Chlef. Bien entendu, un bouchon monstre fut vite constitué à ce niveau. Précédemment c'est à la sortie Est de la ville côtière de Béni Haoua que les habitants d'un faubourg ont fermé la route la RN 4, un axe très important puisque sur ce dernier c'est tout le littoral (Ténès-Alger) qui se trouve perturbé. A Taougrit, une daïra située à l'ouest du chef-lieu de wilaya, des habitants en colère se sont donné rendez-vous jeudi dernier au niveau de la rentrée de leur ville pour bloquer la circulation. Ils estiment être des laissés-pour-compte par les autorités locales mais aussi par celles de la wilaya. Ce phénomène des routes barrées par des citoyens dans plusieurs régions qu'on observe de manière récurrente ces temps-ci témoigne du malaise vécu par la population. C'est pour les citoyens une méthode efficace pour attirer l'attention des autorités sur leurs problèmes, des plus légers aux plus sérieux (coupure d'électricité ou d'eau, ainsi que d'autres problèmes locaux). Et ce, quitte à pénaliser d'autres citoyens qui, pourtant, vivent la même crise qu'eux.

Mais «hélas, nous n'avons pas le choix», diront-ils. De toute évidence, le nouveau wali aura du pain sur la planche pour gagner la confiance de ses concitoyens et surtout satisfaire leurs revendications notamment en cette période de «vaches maigres» où l'argent ne coule plus à flots comme autrefois.