Une vaste opération d'enlèvement
des réservoirs et des citernes d'eau installés sur les terrasses des immeubles
a été lancée au niveau des cités d'Aïn El-Turck, a-t-on appris de sources proches de la commune.
Cette opération, qui fait suite aux multiples plaintes des habitants et en
application des directives du wali d'Oran, ciblera dans un premier temps les
cités à grande concentration d'habitants à Aïn El-Turck, avant de s'étaler aux autres localités de la
commune, à l'image de Clairefontaine, St Germain et Bouissevile.
Selon nos sources, l'opération s'inscrit dans la continuité d'une première
opération qui avait ciblé les antennes paraboliques. Selon nos interlocuteurs,
une commission sillonne l'ensemble des cités pour inciter les propriétaires de
ces citernes à les enlever dans un délai n'excédant pas les 15 jours, avant
l'intervention des agents de la commune. En dépit de leur interdiction,
conformément à une loi promulguée pour la protection de l'environnement, les
citernes d'eau poussent comme des champignons sur les terrasses des cités de
logements à caractère social, à Aïn El-Turck et à Oran, notamment les cités ceinturant la ville et
ce, au vu et au su de tout un chacun. Leur installation est à l'origine de
l'importante dégradation du parc immobilier, bien de l'OPGI, causée par
l'infiltration des eaux provenant des fuites de ces grandes masses d'acier ou
de plastique. «Le plafond de mon appartement, situé juste en dessous de la
terrasse, menace de s'effondrer à tout moment et les murs, minés par l'érosion,
se défrichent à vue d'œil. Ce malheureux état de fait n'est pas constaté
uniquement dans les logements des étages supérieurs, car les autres voisins se
plaignent également de l'avancée insidieuse de la détérioration», a fait
remarquer un père de famille demeurant dans un immeuble, réceptionné moins de
dix ans auparavant. Le même son de cloche s'est fait entendre chez d'autres
locataires de cités de logements sociaux, qui signalent en plus les fissures
qui sont apparues sur les façades et la détérioration des corniches de leurs
bâtiments pour des raisons similaires. Un ingénieur en
aménagement, exerçant au sein d'une entreprise privée de bâtiments, indique à
ce titre que les dalles des immeubles sont conçues juste pour supporter un
certain poids bien déterminé qui répond aux normes et aux paramètres propres
aux constructions quel que soit le type, alors que les centaines de réservoirs
et autres citernes qui pullulent sur les terrasses surchargent davantage ces
dernières et les exposent à un danger, car il demeure permanent et ce n'est
juste qu'un sursis pour ces terrasses chargées à bout par des tonnes d'eau qui
exposent la vie de centaines de citoyens à une effroyable mort à cause des
effondrements qui peuvent en résulter.