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Tébessa: La fête de la commune et des questions

par Ali Chabana

Le 18 janvier de chaque année célébrant la journée nationale de la commune, date de la promulgation du premier code communal le 18 janvier 1867, donnant lieu à des festivités pour marquer l'événement consacrant la commune, cellule de base et fondement de la décentralisation et de la gouvernance locale. Depuis, beaucoup d'eau a coulé et la commune se retrouve à chaque fois à la croisée des chemins, concernant sa stature et son rôle dans l'édification pyramidale des institutions de l'Etat. Quelle est la place des assemblées populaires communales dans les différents programmes alloués au développement local ? Quels sont les moyens mis entre les mains des élus municipaux pour accomplir leurs missions ? Les dotations financières et autres accordées aux communes sont-elles suffisantes et homogènes pour que ces entités de base puissent apporter le plus qu'on attend d'elles ?

Autant de questions que les simples citoyens se posent en observant les activités et services rendus par leurs communes respectives. La wilaya de Tébessa compte 28 communes, dont presque la moitié est à vocation rurale, une dizaine d'entre elles sont situées sur la bande frontalière, avec tout ce que cela génère comme insuffisances.

Aujourd'hui beaucoup de ces communes vivent grâce à l'aide de l'Etat, faute de ressources financières propres. Une prise en charge, pas au goût de certains, car ils constatent que des communes recèlent des diverses potentialités, mal exploitées, là encore à cause de l'absence d'une stratégie adéquate pour concrétiser des projets à même de relancer la machine. Et puis, ce sempiternel problème de la qualité des équipes gestionnaires, choisies ou désignées, qui au final se dresser comme un lourd fardeau, en réalisant la comptabilité du pour et du contre.

Le bilan général est plutôt maigre quand il s'agit de rendre des comptes de la gestion des affaires publiques. Une fiscalité locale clignotant au rouge, des actes scabreux qui altèrent davantage l'image de l'APC, elle aussi soumise à un climat général morose. Si aujourd'hui on fête l'avènement de la commune, revue et corrigée de l'Algérie indépendante, selon les dispositions d'un code communal qui définit l'organisation politico-juridique de la commune, ses missions et objectifs. La commune algérienne projette à plus de prérogatives, bien claires, une commune proche de ses administrés, une commune allégée des contraintes affaiblissant ses missions, mise sur sa rampe de lancement, ouverte sur son environnement humain, bien dotée en compétences, autrement dit une commune à l'avant-poste des projets de l'amélioration du cadre de vie de ses habitants. La commune occupe une place majeure dans la réforme de l'Etat. Ce dernier intervient régulièrement dans la révision de la législation des finances locales, afin de renforcer le rôle économique des collectivités locales et la promotion de l'investissement.