La cour criminelle en débutant sa première session
criminelle ordinaire vient de juger une affaire se rapportant au crime de
l'homicide volontaire avec préméditation dont l'accusé Y.D dans la trentaine
d'âge devait répondre. Ce dernier a été condamné à 10 années d'emprisonnement
ferme, tandis que le représentant du ministère public a requis contre lui la
sentence de la prison à perpétuité. Les circonstances de cette affaire se sont
passées un mois de février de l'année 2014, dans la localité de Raouraoua qui se situe à une soixantaine de kilomètres au
sud-ouest du chef-lieu de la wilaya, Bouira. Y.D ce
jour-là passait pas la rue ou se trouvait la victime et d'autres amis à lui qui
étaient assis dans un coin en train de palabrer. Quand il arriva à leur
hauteur, il interpella la victime M.A puis le ton monta entre eux, échangeant
quelques insultes jusqu'à en arriver aux mains puis des coups de poings
fusèrent. Il a fallu que les témoins oculaires interviennent de manière vive
pour les séparer. Ce qui fut fait. Mais le concerné Y.D qui allait être
l'auteur d'un crime, se précipita chez lui, car il habitait dans le voisinage.
Il se munit d'un couteau puis quitta son domicile. Au lieu d'aller prendre de
l'air, il préféra faire le guet devant la demeure de son adversaire. Quand ce
dernier sortit de chez lui, il se précipita vers sa direction et une fois qu'il
parvint à sa hauteur, il se saisit du couteau pour lui asséner un coup mortel
qui le toucha au niveau du cœur. La victime décéda quelques instants après.
L'auteur fut arrêté. Les témoins oculaires B.A, M.M, et M.B ont tous été
unanimes à déclarer que l'auteur avait réellement provoqué la victime, mais
sans en apporter la cause réelle de leur différent. L'avocat de l'accusé a fait
une pertinente plaidoirie en rappelant que les deux familles se sont
réconciliées depuis le douloureux et regrettable évènement. Et que même une
compensation en argent fut versée en signe de dédommagement et de réparation.
Ainsi, suivant le raisonnement de cet avocat, il ne fallait pas gâcher ses
efforts de conciliations consenties entre les deux familles pour qu'il n'y ait
pas plus tard de haine ni d'idées diaboliques de vengeance entre les deux
familles qui se sont réconciliées. Il s'agit aussi pour l'avocat de plaider en
faveur de son mandant le délit de coups et blessures ayant entrainé la mort
sans avoir l'intention de la donner, à la place de l'homicide volontaire avec
préméditation pour lequel il est poursuivi. Mais, cette épreuve reste à
l'appréciation des magistrats et des jurés, qui après délibération ont condamné
l'auteur à 10 ans de prison.