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La Protection civile dresse son bilan: 62 morts sur les routes et 5 par monoxyde de carbone en 2019

par J. Boukraa

Les services de la Protection civile de la wilaya d'Oran ont enregistré près de 48.000 interventions à travers la wilaya durant l'année 2019, a indiqué la cellule de communication de cet organisme. Il s'agit de différentes interventions relatives aux accidents de la route, les accidents domestiques, les évacuations sanitaires, les effondrements, les feux de foret.

Le bilan des accidents de la route fait état de 2.614 accidents sur différents axes routiers de la wilaya, faisant 2.343 blessés et 62 décès, soit une hausse par rapport à l'année 2018.

En effet, en 2018, le bilan sur les accidents de la circulation fait état de 59 morts (dont 52 hommes, cinq femmes et deux enfants) et 2.240 blessés pour un total de 2.394 accidents de la route. L'excès de vitesse et l'inattention des conducteurs sont les principales causes de ces accidents.

Même si le facteur humain demeure la cause essentielle, il n'en demeure pas moins que d'autres facteurs méritent d'être relevés, en particulier le mauvais état des routes, le manque d'éclairage et de signalisation, les pièces de rechange dites «Taiwan». Ainsi les services de la Protection civile lancent un appel aux usagers de la route et aux automobilistes pour faire preuve de prudence sur les routes. Des déplacements qui engendrent malheureusement des accidents mortels sur nos routes. Les radars sont le symbole de la politique de sécurité routière impulsée par les pouvoirs publics, mais ils n'ont pas permis une modification du comportement des conducteurs. Plus que la peur du gendarme, toujours dissuasive, il est important d'aller vers la diffusion d'une culture de la sécurité routière. Cette situation n'est pas près de changer, surtout que les transports, en Algérie, s'effectuent à 90% par route. De plus, ces accidents engendrent des dépenses: assurances, soins médicaux, arrêts de travail, sans compter les conséquences sociales. Concernant les asphyxies au monoxyde de carbone durant la même période, la même source a fait état de 5 décès.

Des pertes humaines qui auraient pu être épargnées si les consignes de sécurité, les plus élémentaires, avaient été observées. L'intoxication par le gaz de carbone représente un réel problème de santé publique avec un bilan alarmant dont les conséquences humaines sont souvent dramatiques.

Quand il ne tue pas, il entraîne chez les victimes de graves séquelles respiratoires et psychologiques. Convaincue du fait qu?il s?agit d?un problème de prise de conscience, la Protection civile a encore une fois lancé un appel à la vigilance quant aux risques d'intoxication au monoxyde de carbone qui reste trop élevé dans le cas de non-respect des consignes préventives indispensables. Ces accidents sont fréquents, en raison du non-respect des conditions d'utilisation et de sécurité des appareils de chauffage à gaz, en dépit des campagnes de sensibilisation menées avec le concours de l'entreprise de distribution de l'électricité et du gaz (Sonelgaz), soulignent les services de la Protection civile. Les chauffages s'ils fonctionnent mal produisent une combustion incomplète et entraînent une émission de monoxyde. Deux précautions sont à prendre pour échapper à ce danger: le matériel doit être installé et entretenu par un professionnel.