Des dizaines de familles de
mal-logés des quartiers d'El Hamri et Mediouni ont organisé, dans la nuit de jeudi à vendredi, un
rassemblement de protestation devant le siège de la 5ème Sûreté urbaine de Mediouni. Les protestataires ont dénoncé leur mise à
l'écart des opérations de relogement qui ont touché ces 2 quartiers. Le recours
à la protestation a été décidé, selon les protestataires, après l'annonce d'une
opération de relogement qui devait avoir lieu dans la matinée de jeudi, au
profit des détenteurs de pré-affectations. Le relogement devait concerner 153 familles
des 2 quartiers. Selon des sources proches de la wilaya, l'opération de
relogement a été reportée à aujourd'hui. En effet, aux environs de 20h, jeudi,
des dizaine de familles se sont rassemblées pour
inciter les responsables concernés à se pencher sur leurs cas.
Les présents affirment
qu'ils occupent des habitations menaçant ruine et qu'ils ont droit au logement
au même titre que les familles bénéficiaires. Mardi dernier des familles d'El Hamri, en quête d'un relogement, avaient organisé un sit-in
de protestation à la place Thiers, près de l'ancienne Medersa, pour revendiquer
l'annulation des listes des bénéficiaires des 48 logements sociaux. Selon les
protestataires, le recours à la protestation a été décidé par les familles
exclues de l'opération de relogement, pour inciter le wali d'Oran à annuler la
liste des bénéficiaires. Les mal-logés ont aussi appelé le 1er responsable à la
mise en place d'une nouvelle commission pour réétudier les dossiers des
demandeurs de logements. Selon les mêmes sources, ce sit-in intervient après de
nombreux rassemblements devant l'APC et la daïra. Les mécontents se sont
interrogés sur «les circonstances dans lesquelles a été élaborée la liste des
bénéficiaires des 48 logements » tout en dénonçant « l'absence de son affichage,
qui devrait être effectué conformément à la réglementation en vigueur. « Des
familles ont déjà bénéficié de pré-affectations alors que nous ne sommes pas au
courant » assure un père de famille. Ce dernier signale que les protestataires
sont des mal-logés qui occupent des habitations en ruine et qui, en principe,
doivent faire l'objet d'un relogement à l'instar de plus de 1.000 familles des
quartiers Mediouni et El Hamri
qui ont déjà bénéficié de logements décents. « Les 48 logements sociaux ont été
attribués par la commission sans prendre en compte les vrais cas qui ont besoin
de logement et déposé leurs dossiers depuis des années », assure le même
interlocuteur. Pour rappel pas mois de 1.430 familles habitant les 2 quartiers
populeux d'Oran, en l'occurrence El-Hamri et Mediouni, ont été relogées en 2015. Cette opération, qui
s'inscrit dans le cadre de la distribution d'un programme de 8.178 logements, a
touché les familles ayant bénéficié de décisions de pré-affectations, en 2011.
C'est une nouvelle cité, construite dans le quartier résidentiel de Canastel, relevant du secteur urbain El-Menzah,
qui a accueilli cette population, et qui dispose de toutes les commodités et
les équipements publics modernes.