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48ème marche pour le changement du système: La mobilisation continue

par M. Aziza

Le «Hirak» bouclera bientôt une année. La mobilisation contre le système et pour le changement des pratiques de gouvernance continue. Pour le 48ème vendredi consécutif, le nombre des manifestants a connu un déclin par rapport au début de la « révolution pacifique » du 22 février dernier, mais le cap est maintenu. Des citoyens algériens continuent à manifester et à occuper les espaces publics à travers le pays, pour réclamer toujours et encore l'indépendance de la justice, l'ouverture du champ médiatique aux voix opposantes et le renouvellement de la classe politique. A Alger, les services de la police ont tenté d'empêcher des manifestants de se regrouper dans la matinée, à la rue Didouche Mourad, et ont procédé à plusieurs interpellations. Mais, juste après la prière du vendredi, la foule est devenue plus nombreuse et plus bruyante, avec l'arrivée au centre d'Alger de manifestants de différents quartiers, de Bab El Oued, La Casbah, Belcourt et El Harrach principalement. Ils scandaient « nous les enfants d'Amirouche, nous ne faisons pas marche-arrière, on aura notre liberté». Des jeunes manifestants portaient une grande banderole sur laquelle on pouvait lire une série de revendications, entre autres « une transition démocratique consensuelle», «ouverture du champ médiatique et politique », « la séparation entre les pouvoirs », « réduction des pouvoirs du Président ». Si certains manifestants veulent formuler des propositions pour la révision de la Constitution, d'autres disent refuser que « la Constitution se fasse sans la Constituante ». D'autres craignent que « encore une fois le système en place tisse une constitution sur mesure ».

Les manifestants n'ont pas oublié, les détenus d'opinion « libérez les détenus », « libérez les otages, ils n'ont pas vendu de la cocaïne », scandaient les manifestant en brandissant les portraits de prisonniers du ?Hirak' qui croupissent toujours dans les prisons.

Les protestataires ont également, dénoncé la répression policière contre les étudiants. Pour rappel les services de la police avaient repoussé les étudiants, mardi dernier, les empêchant d'accéder au chemin menant vers la Grande Poste, après 14h.