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En l'espace de quelques jours: Près d'une centaine de harraga algériens interceptés sur les côtes italiennes

par Houari Barti

Près d'une centaine de harraga, partis des côtes-est du pays ont débarqué entre mardi et jeudi derniers sur la côte sud de la Sardaigne en Italie, ont rapporté, hier, différents médias italiens. De nouveaux débarquements qui portent le nombre global des migrants algériens arrivés sur les côtes italiennes depuis le début de l'année 2020 à plus de 200. Selon les mêmes sources, les premiers signes de cette nouvelle vague de débarquements de migrants clandestins, en provenance, d'Algérie ont été enregistrés par les Carabiniers, le vendredi 10 janvier, lorsque 8 Algériens sont arrivés en Maladroxie. Mais ces arrivées se sont intensifiées mardi, avec les nombreux petits bateaux qui ont commencé à affluer vers les côtes de l'île.

Les arrivées de petites embarcations en provenance d'Algérie, précisément des côtes de la ville de Annaba dans l'est du pays, est un phénomène déjà enregistré par le passé mais qui a connu une certaine accalmie avant de s'amplifier ces derniers temps. Une augmentation qui a favorisé la décision d'accélérer l'ouverture du 1er centre régional permanent pour le rapatriement des migrants (CPR) prévu le lundi 20 janvier.

La chronologie des débarquements intensifs de cette semaine a commencé, en effet, mardi soir à 20 h, avec l'arrivée d'un 1er bateau à Sant'Antioco avec à bord 9 hommes. Mercredi matin à 8h, les officiers du commissariat et les soldats de l'armée de la compagnie Carbonia ont retrouvé 22 autres Algériens à Cala Sapone, alors qu'ils se déplaçaient à pied. Les migrants étaient arrivés à bord de 2 bateaux. Après toutes les procédures d'identification, les migrants ont été transférés à Monastir. Entre mercredi soir et jeudi matin, 61 autres Algériens ont débarqué en Sardaigne. Deux bateaux avec 22 migrants à bord ont été interceptés par la Guardia di Finanza, au large de Capo Teulada et conduits, de nuit au port de Sant'Antioco. Peu de temps auparavant, 5 autres étrangers avaient été bloqués par les Carabiniers à Carloforte. Les migrants, après visites et identifications, ont été transférés à Monastir. Quinze autres Algériens ont été retrouvés, jeudi matin, à Sant'Antioco et 19 autres à Giunco à Carloforte. Et enfin, hier matin, 44 autres ont débarqué dans la région de Sant'Anna Arresi.

Parmi les 134 Algériens débarqués, entre vendredi 10 et vendredi 17 janvier en cours, il n'y a qu'une seule femme et tous sont en bonne santé. L'un d'entre eux a été arrêté parce qu'il faisait l'objet d'un mandat d'arrêt délivré par le ministère public de Bologne en 2017. Il s'agit d'un homme de 48 ans qui doit purger une peine d'un an, 8 mois et 17 jours de prison pour association de malfaiteurs et trafic de drogue. L'homme se trouve maintenant dans la maison du district d'Uta, dans la province de Cagliari, soulignent les mêmes sources. Selon les médias italiens le nouveau centre régional permanent pour le rapatriement des migrants (CPR) sera installé dans l'ancienne prison de Macomer et ouvrira ses portes le lundi 20 janvier. «Déjà depuis lundi, la structure est opérationnelle pour accueillir une cinquantaine de personnes, mais dès que les travaux seront terminés nous arriverons à une centaine de places disponibles», a expliqué l'adjoint au maire de Macomer Rossana Ledda. Et de préciser : «nous ne savons pas si quelqu'un arrivera lundi ou s'il faudra encore quelques jours pour voir les premiers migrants ici. La ville a travaillé dur ces dernières années pour arriver à l'ouverture du centre et s'assurer qu'il y ait un impact économique favorable pour la ville.» «Une entreprise a remporté l'appel d'offres pour les services internes : cantine, blanchisserie, nettoyage, infirmerie. Tout cela génère de nouveaux emplois et redonne de la vitalité», a-t-il indiqué.

De son côté le Conseil municipal également a exprimé son engagement sur le front de la sécurité, un sujet brûlant sur lequel ce dernier était, jusque-là, divisé. Nous avons obtenu toutes les assurances nécessaires de la part de la Préfecture», affirmé le maire adjoint. «On nous a garanti une attention maximale, en mettant à disposition sur ce front les Carabiniers, la Police et la surveillance extérieure de la structure par les militaires de la Brigade Sassari», a-t-il expliqué. «L'espoir est que les engagements seront maintenus pour permettre au centre de fonctionner mais aussi la tranquillité nécessaire aux citoyens», a-t-il par ailleurs souhaité.