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Lyes Merabet, président de la CSA: Plaidoyer pour un dialogue inclusif, diversifié et apaisé

par R. N.

Invité, hier, à une émission de la radio Chaine 3, Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) et de la Confédération des syndicats Algériens (CSA), estime que les problèmes constatés dans divers secteurs d'activité, sont « tributaires de la question politique » et qu'ils pourraient donc trouver leur solution dans un espace de dialogue et de climat apaisé, « dans la diversité et non par l'adversité ».

Lyes Mérabet assure relever chez les Algériens, un besoin de commencer à discuter, « loin des tensions », saluant au passage la libération des détenus d'opinion, un effort, dit-il, qui doit être maintenu. A propos du rôle que pourrait jouer la société civile dans le processus de dialogue et de changement, l'intervenant rappelle que celle-ci a été écartée au bénéfice de « partis politiques, de courtisans, d'affairistes et d'opportunistes ». Mais, contrairement à une idée reçue, la société civile ne pourrait, à elle seule, apporter des solutions à la crise majeure que traverse le pays.

S'il relève que la situation est en train d'évoluer après l'élection d'un chef de l'Etat et l'installation d'un gouvernement, il observe que le nouveau président a « la lourde responsabilité » d'ouvrir la voie à un espace de dialogue inclusif et à garantir que les solutions qui y seront proposées puissent être appliquées sur la base d'échéances définies.

Au sujet des promesses faites par le Président Tebboune de contribuer à la création d'une Société civile « forte et soutenue», le président de la CSA estime que celle-ci ne pourrait exister sans liberté d'expression, mais surtout la nécessité que le pouvoir « lève la main » sur tout ce qui est en relation avec la vie politique et sociale, pour laisser le libre choix aux citoyens de s'organiser « sans interférences ». D'ailleurs, M. Merabet affirme attendre de la part du ministère du Travail la reconnaissance légale de la Confédération des Syndicats algériens dont le dossier est en attente depuis le mois de novembre 2018.

A propos de la révision de la Constitution, l'intervenant souhaite que soient pris en compte la pluralité syndicale et son libre exercice. Une liberté nécessaire aussi pour les partis politiques.