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Blida: L'orange, maîtresse des étals

par Tahar Mansour

Où que l'on regarde chez les marchands de fruits et légumes, sur les bords des routes, sur les étals des marchés, la couleur orange est de mise, des mandarines, clémentines, oranges de toutes les tailles et de toutes les qualités sont présentes.

Bien sûr, la wilaya de Blida est connue pour produire plus de 30% des agrumes sur le plan national et cela se voit clairement dans ses différentes aires de vente. Il y a les mandarines et clémentines sans pépins, avec pépins, des plus petites tailles un peu plus grosses que des billes aux plus grosses qui ressemblent à s'y méprendre à des oranges. Les goûts diffèrent aussi, il y en celles qui sont très sucrées (plutôt rares) à celles qui sont très acides, presqu'aussi acides que des citrons. Les oranges aussi sont légion et diffèrent en taille, en goût et même en couleur, de la belle couleur orange jusqu'à une couleur plutôt pâle qui rebute les moins regardants.

Les prix diffèrent aussi selon la qualité, le calibre et le lieu. Dans les marchés, les prix varient de 50 DA pour les oranges à jus et les mandarines de petit calibre, à 200 DA pour les plus belles, mandarines et oranges. Il y en a aussi à 80, 100, 130, 180 DA, le client a vraiment l'embarras du choix. Les marchands crient à tue-tête pour vanter la qualité et la saveur de leurs produits mais il faut dire que hormis celles plutôt chères (entre 220 et 250 DA le kg), elles ne sont pas encore mûres comme il se doit et peuvent, de ce fait, causer certains désagréments aux enfants ou à ceux qui en consomment beaucoup. Un ingénieur agronome nous apprend que le degré d'acidité toléré est largement dépassé dans nos marchés car les fruits sont cueillis avant d'être tout à fait mûrs car, au début de la saison, ils sont beaucoup plus chers.

Il précise aussi qu'il existe de petits appareils pas trop chers qui permettent de mesurer le degré d'acidité des oranges et des mandarines au niveau des marchés de gros et opérer ainsi un contrôle strict pour éviter des ennuis de santé aux consommateurs, mais il faut dire que personne n'en a cure, ni l'agriculteur, ni le commerçant et encore moins le consommateur qui ne cherche qu'à acheter le moins cher possible pour répondre aux besoins de sa famille. Même les fruits qui sont tombés à cause du vent qui a soufflé sur la région la semaine écoulée ont été vendus, des traces de boue se voyaient sur leur peau et certains étaient même pourris. Quoi qu'il en soit, les citoyens sont heureux de trouver de la vitamine C à bon marché tout en faisant profiter leurs progénitures d'un dessert qu'ils ne trouvent pas souvent à portée de bourse.