Le
terrorisme routier, qui a endeuillé plusieurs familles durant ces trois
premiers jours de l'an 2020, met les clignotants au rouge. Que faut-il faire ou
que n'a-t-on pas fait pour stopper l'hécatombe ? Dix (10) personnes ont trouvé
la mort et 17 autres ont été blessées dans neuf accidents de la circulation,
survenus entre le 1er et 2 janvier, à travers le territoire national. Le 3
janvier, à la première heure de la matinée, on se réveille avec la triste
nouvelle d'un accident tragique, survenu à Constantine, qui a fait 2 morts et
11 blessés, qui reviendront chez eux dans des cercueils et estropiés. C'est
choquant et inquiétant de devoir subir cette tragédie durant le reste de
l'année. Car, les bilans macabres sur ce registre nous accompagnent depuis des
années. 1.647 personnes sont mortes et 16.200 autres ont été blessées dans
11.753 accidents de la circulation survenus entre le 1er janvier et le 30 juin
2019, en attendant le bilan annuel, qui sera plus élevé encore (3.310 décès et
23.570 blessés dans 23.024 accidents de la route en 2018). Les bilans terribles
et l'incommensurable drame incitent à prendre le taureau par les cornes.
Comment ? C'est la question qui n'a pas encore trouvé de réponse. Des campagnes
de sensibilisation sont à longueur d'année initiées par les pouvoirs publics et
les associations, accouplées à des actions de durcissement de la loi vis-à-vis
des délinquants de la route, mais rien à faire, la route tue encore et
toujours. Malgré toutes les dispositions mises en place, donc, pour réduire les
accidents de la route, les risques d'accident restent très élevés. Chose qui
pousserait à revoir de fond en comble la politique suivie jusque-là pour venir
à bout de l'hécatombe. La problématique est d'autant plus compliquée lorsqu'on
se rend à l'évidence que l'accident fait également des victimes parmi les
automobilistes qui respectent le code de la route, sans faire dans l'excès de
vitesse ou de dépassements dangereux, sans parler au téléphone la main sur le
volant, et qui subissent la collision d'un autre véhicule dont le chauffard
n'aurait pas respecté un feu rouge. La sécurité routière est, décidément,
l'affaire de tous.
Celle des
pouvoirs publics, des travaux publics qui ne réalisent pas des routes selon les
normes requises et des automobilistes délinquants. Pas une mince affaire, de ce
fait, de lutter contre les accidents de la route. Parfois, on se trouverait
bien obligé de partager cet élan de protection qui pousse des citoyens à
parsemer les routes de «dos-d'âne» pour contraindre les automobilistes à lever
le pied sur l'accélérateur. Il n'y a pratiquement aucun accident enregistré
dans le périmètre de ces «dos-d'âne», que les citoyens s'attellent, d'ailleurs,
à installer comme solution ultime et ne manquant pas d'efficacité après la
survenue d'accidents tragiques. Les fautes humaines constituent la cause
principale des accidents et le verdict populaire, plus précis, considère que
les accidents de la circulation sont, surtout, provoqués par l'excès de
vitesse, du moins c'est la cause la plus meurtrière. Des excès de vitesse qu'on
combat avec des «dos-d'âne» à défaut d'une loi qui la limiterait d'une manière
autoritaire.