Le Sporting de Medioni a-t-il les moyens
de faire son retour à la Ligue 2 ? « Nous sommes en train de nous structurer
avec notamment une réelle prise en charge des jeunes, tout en nous efforçant à
mettre tous les moyens pour permettre au SCMO de revenir au premier plan et
enrichir le patrimoine footballistique d'Oran », commence par dire le président
du club, Benaïssa Cherraka.
Le SCMO a-t-il les moyens de sa politique et de ses
ambitions ? « Sincèrement, pouvez-vous jouer l'accession avec une subvention de
400 millions de centimes ? » répondra le premier responsable du club. « Comment
voulez-vous que le football atteigne les sommets lorsque les responsables de
l'APC ou les élus ne vouent aucune considération, encore plus aucun respect
envers un club comme le SCMO », ajoutera avec beaucoup de regret Cherraka Benaïssa avant d'ajouter
: « Il ne peut y avoir de grandes équipes à Oran tant que les autorités locales
ne contribuent pas à leur essor. Est-il concevable que l'on accorde un milliard
de centimes à une équipe comme le MCO par exemple ? Un club dont la notoriété a
dépassé les frontières avec les Freha, Mehdi, Hadefi, Beddiar, sans oublier les
autres équipes d'Oran qui sont en train de mourir à petit feu. Idem pour le
SCMO ». Un triste sort pour le Sporting de Medioni
qui avait écrit pourtant l'histoire avec les frères Bouhizeb,
Ouanès, Krimo, Arab, Ali Cherif, les frères Drief,
Ababou, Cherraka, Namoussi et bien d'autres. On rappellera que le Sporting a été le premier club de l'ouest de l'Algérie post-indépendance à jouer la phase finale des fameux
critériums pris en compte avant la création du championnat national.
Aujourd'hui, après dix journées de championnat, le SCMO est à trois points
seulement du sixième. Pour le président du Sporting,
son équipe est capable de remonter la pente et s'est dit satisfait du parcours
accompli jusqu'à présent. Cherraka Benaïssa interpelle les autorités locales pour venir en
aide à son club qui aspire à rejoindre l'antichambre de l'élite. De leur côté,
certains dirigeants et anciens joueurs nous ont fait part de leur déception de
voir le SCMO recevoir des « miettes » au moment où d'autres formations moins
huppées sont bien prises en charge grâce aux subventions étatiques. En effet,
au SCMO, ce n'est pas le cas dans la mesure où le président actuel reste le seul
bailleur de fonds de toutes catégories confondues. En somme, du côté de
Medioni, on espère que ce cri de détresse aura un impact positif auprès des
autorités locales pour prêter main-forte au SCMO afin de lui permettre de
réaliser le rêve et atteindre les objectifs assignés.