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Centre anti-cancer ?Emir Abdelkader': Des infirmiers boycottent la préparation des cures de chimiothérapie

par S. M.

  Le mouvement de contestation initié par des infirmiers du Centre anti-cancer ?Emir Abdelkader' d'Oran, qui refusent de préparer les cures de chimiothérapie pour les enfants cancéreux sous prétexte que cette tâche ne leur incombe pas selon leur statut, n'a «aucune incidence sur la prise en charge des malades», a-t-on appris hier auprès de M. Abed Mohamed, directeur de cet établissement spécialisé.

«Sur les 47 infirmiers du centre anti-cancer, seuls 12 refusent la préparation des cures de chimiothérapie. Les autres continuent leur travail, dans des conditions normales. Ces 12 paramédicaux, qui avaient toujours mené cette mission sans aucune contestation, ont décidé récemment du jour au lendemain de boycotter la préparation des cures de chimiothérapie. Il s'agit d'une décision incompréhensible qui pénalise essentiellement les enfants malades. Il faut savoir que le statut particulier des corps paramédicaux de la santé publique avait été promulgué en, mars 2011. Et depuis 8 ans, ces mêmes infirmiers n'avaient jamais contesté cette mission de préparation des cures de chimiothérapie», confie notre interlocuteur qui précise que la direction de ce centre œuvre pour garantir les meilleures conditions de prise en charge des petits malades.

« La capacité d'accueil de notre centre qui est de 60 lits a été augmentée pour atteindre 82. Le personnel médical et paramédical veille sur les malades et les traitements sont disponibles », soutient le même responsable.

Concernant la commission ministérielle, dépêchée ces derniers jours au CAC pour enquêter sur le fonctionnement de cet établissement, la même source révèle que « la commission a achevé, hier, son travail. Les membres de la commission ont surtout essayé d'orienter le personnel médical et paramédical de notre établissement ». Un rapport de cette commission sera remis, incessamment, au ministère de tutelle pour prendre les décisions nécessaires, signale-t-on. Pour revenir au mouvement des 12 infirmiers, ces derniers dénoncent également l'absence de chambres de garde et de vestiaires pour le personnel paramédical et le non paiement des heures supplémentaires.