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Institut Français d'Oran: La coopération culturelle de la France mise en exergue

par Mokhtaria Bensaâd

  Ambassadeur et président de l'Institut français, Pierre Buhler a animé, jeudi dernier, une conférence sur «la politique de coopération culturelle de la France», à l'Institut français d'Oran et présenté les grandes lignes de cette coopération, qui dit-il, doit être «capable de s'inscrire davantage dans le temps et constituer un amortisseur au choc culturel».

C'est dans ce cadre que la France a initié la saison ?Africa 2020', un projet panafricain et pluridisciplinaire, dédié aux 54 pays africains qui sera, a expliqué le représentant de la diplomatie française, «l occasion de monter en France, pendant 6 mois, l'extraordinaire diversité de la création contemporaine sur le continent africain».

Au programme de cette saison prévue sur tout le territoire français, du 1er juin à mi-décembre 2020 les innovations dans les arts, visuels dont l'art plastique, la photographie, les spectacles vivants de musique, théâtre et la danse et aussi films et littérature. Les innovations également dans les sciences, les technologies, l'entrepreneuriat, l'économie et le développement durable. L'art du vivre y sera aussi invité avec la gastronomie, le design, l'architecture et le sport urbain.

Les sociétés africaines seront donc à l'honneur pour le partage et le dialogue entre les cultures. M. Pierre Buhler a souligné, dans ce sens, que les objectifs de la coopération culturelle sont, «d'une part, ouvrir le dialogue et l'échange avec d'autres pays étrangers, à travers les saisons croisées, des programmes de résidences en France et à l'étranger et aussi l'accompagnement des créateurs, artistes et des auteurs par un travail de fond avec les sociétés civiles autour des notions de démocratie et de développement durable». Selon le président de l'IF français, la France compte 1.000 établissements entre IF, alliances françaises et partenariats «qui donnent un formidable levier, en terme d'échange et de partenariat». Interrogé par un professeur universitaire et membre dans la commission de réforme du système LMD, sur l'absence d'accompagnement pour l'enseignement en français contrairement à l'enseignement du français, le conférencier a expliqué que la France peut avoir une action envers les autorités éducatives des autres pays «pour aiguillonner et notamment pour les conduire et les amener à accepter le plurilinguisme et à imposer et rendre obligatoire à un certain niveau l'apprentissage d'autres langues. Mais nous n'avons pas les moyens de contrainte vis-à-vis de ces autorités éducatives».