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Le président du syndicat des magistrats nie avoir subi des pressions

par Sofiane M.

Le président du syndicat national des magistrats, Issaad Mabrouk, a réfuté sur sa page personnelle sur Facebook, les informations selon lesquelles il aurait subi des pressions et des intimidations de la part des pouvoirs publics pour suspendre le mouvement de protestation des juges. «(...) Les rumeurs qui circulent sur le fait que j'ai été victime de menaces et de chantage sont totalement infondées. J'ai pris part à des rencontres avec le président de l'APN, le président du Sénat et celui du Conseil national des droits de l'homme ainsi que des ministres et des hauts gradés et durant lesquelles j'ai transmis avec fidélité toutes les revendications socioprofessionnelles des magistrats. Ces rencontres se sont déroulées dans le respect et la compréhension mutuels. Il y a eu certes certains reproches lors de ces réunions (...) », précise le syndicaliste.

Issaad Mabrouk avoue à demi-mot que le mouvement de grève n'a pas réussi à satisfaire presque la majorité de ses revendications en raison d'une «conjoncture défavorable, de fractions internes et surtout de manœuvres du pouvoir exécutif appuyé par ses tentacules médiatiques». Le président du SNM, qui ne cache pas son état d'abattement, conclut sa déclaration par une confession très expressive : «Cette tentative (grève ouverte des magistrats) est une étape dans un long et difficile chemin pour arracher l'indépendance totale de la justice. C'est une revendication qui nécessite de la patience et une persévérance permanente».

Le syndicaliste qualifie ainsi le mouvement de protestation des magistrats de tentative «échouée» tout en espérant qu'il sera suivi par d'autres actions. Il est à rappeler que le syndicat des magistrats avait annoncé mardi soir, qu'après «des efforts soutenus et des médiations multiples auxquelles sont associées des personnalités nationales et des instances souveraines de l'Etat dans le but d'arriver à une solution juste et honorable de l'impasse dans laquelle se trouve depuis plus d'une semaine l'appareil judiciaire, «les magistrats ont décidé de mettre fin à la grève et de reprendre leurs activités». Selon le syndicat, le ministre de la Justice s'est engagé à ne poursuivre aucun magistrat ayant participé à la grève et à ce que son département examinera au cas par cas tous les recours et contestations relatifs au dernier mouvement dans le corps de la magistrature et objet de la discorde entre ce dernier et l'administration de tutelle.