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Constantine - Micro-entreprises d'assainissement: Deuxième jour de grève, les ordures s'amoncellent

par A. Z.

Rien ne semble tourmenter l'indifférence des autorités locales face au débrayage des micro-entreprises d'assainissement. Hier, au 2ème jour de la grève, la crise n'a connu aucun dénouement. Pis, personne n'a pris langue avec les grévistes pour tenter de débloquer la situation, comme on a l'habitude de le faire, lors de précédents arrêts de travail initiés par ces micro-entreprises. « Aucun responsable n'a daigné se rapprocher de nous pour sonder nos préoccupations ou nous convaincre de reprendre le travail avec des promesses, du moins, de nous rétablir dans nos droits », nous ont déclaré les grévistes, qui gardent les moteurs de leurs camions de ramassage des déchets à l'arrêt depuis le mardi 10 septembre. « D'habitude, les responsables de la commune et de la daïra ouvrent un dialogue avec des représentants des grévistes (ndlr, puisqu'il ne s'agit pas de la première grève observée par les concernés), mais cette fois-ci, on nous a totalement ignorés », relèvent des grévistes, qui s'interrogent « jusqu'où peut aller cette indifférence dans la prise en charge des affaires des citoyens ? ». « Dans tous les cas, nous irons loin, très loin, pour toucher le salaire de nos sueurs, soit le paiement de tous les mois qui restent, encore, en suspens », lance-t-on. « Franchement inouï d'engager des entreprises pour assurer le ramassage des ordures à travers les quartiers, sans les payer pour le travail accompli !? », s'indignent des grévistes. En attendant, les ordures commencent à s'amonceler à travers les cités de la commune de Constantine. Cette dernière a assuré, hier, avec ses propres camions le ramassage des ordures à travers de gros points noirs, visibles, en laissant le reste pourrir sur place.