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Les abords de l'ex-souk el fellah d'Ain El Turck envahis par des baraques: Des habitants et des commerçants dénoncent des activités illicites 

par Rachid Boutlélis

  Dans une requête paraphée par une quarantaine de signatures, adressée au wali d'Oran, avec des copies aux responsables locaux (document en notre possession), des commerçants et des habitants de la zone, englobant le lieu-dit marché aux puces, mitoyen à l'esplanade 1er Novembre 1954, en plein cœur de la municipalité d'Aïn El Turck, dénoncent la construction d'une douzaine de baraques en bois, qui longent partiellement la façade de l'ex-souk el fellah. Selon le constat établi sur le terrain, ces hideuses baraques, érigées illicitement sur un lieu public et qui entravent grandement la circulation piétonnière, font office de différentes activités commerciales. Les rédacteurs de cette requête signalent notamment les fréquentes et violentes altercations qui opposent les exploitants de ces commerces illicites, entre eux et contre les passants ainsi que la transformation de ces masures, dès la tombée du soir en lieux de rencontres louches. « Il nous est difficile de fermer l'œil, la nuit, avec les subits éclats de voix et les rires à gorge déployée ainsi que de la musique diffusée à fond les décibels. Nous avons vainement saisi les responsables concernés, à plusieurs reprises, pour tenter de mettre un terme à cette situation morbide, qui a pris des ampleurs insensées, dépassant tout entendement, au fil du temps et en l'absence d'une véritable opération d'assainissement » se sont indigné des commerçants, installés dans les locaux de l'ex-souk el fellah. Le même son de cloche s'est fait entendre chez des habitants, vivement désappointés, domiciliés dans les abords immédiats de ce lieu. « Selon les résultats du rapport de la police scientifique sur le sinistre, qui a ravagé tout un pan du souk fellah, le 3 novembre 2017, les flammes ont pris le départ à partir de l'une de ces baraques en question avant de se propager. Nous interpellons qui de droit pour arrêter ce massacre à ciel ouvert, qui n'a que trop duré et envenime exécrablement l'ambiance de notre quotidien, avant que ne se produise l'irréparable » ont ajouté nos interlocuteurs.

Notons également, dans la foulée, qu'un éventail sordide d'activités informelles a envahi la prestigieuse esplanade 1er Novembre 1954, mitoyenne, qui représente tout un pan de l'histoire et ce, à la faveur d'un flagrant laisser-faire et de l'indifférence manifeste de tout un chacun. Situé en face de cette place, le trottoir jouxtant le bureau de poste est logé à la même piteuse enseigne. « Et dire que 300 locaux commerciaux et un marché de proximité de 400 box, réalisés dans la municipalité d'Aïn El Turck, près d'une décennie auparavant, qui sont destinés en principe à résorber le chômage et à lutter contre l'informel, demeurent, à ce jour, inoccupés. Si chacun faisait convenablement son métier les vaches seront bien gardées » ont fait remarquer nos interlocuteurs avec une pointe de dépit, non dissimulée.