Les années passent et se ressemblent
pour le mythique club de l'Espérance de Mostaganem, qui commence à perdre de sa
notoriété. Ce qui se passe aujourd'hui au sein de l'ESM n'incite guère à
l'optimisme, car il y a des signes qui ne trompent pas en football. Là, il faut
avouer que le président Charef Bencheni
et ses proches collaborateurs donnent l'impression de ne pas avoir retenu les
leçons du passé et tiré les enseignements nécessaires de la dernière
rétrogradation en DNA. L'intersaison a été quelque peu agitée pour l'ESM qui a
perdu trop de temps avec la prétendue démission de Charef
Bencheni qui est revenu aux commandes à quelques
jours seulement de la reprise, ce qui a engendré un recrutement à l'aveuglette
pour pallier au plus pressé. La preuve, le recrutement des joueurs a été
effectué bien avant celui de l'entraineur, censé de donner son avis et
déterminer le profil des joueurs dont il a besoin pour atteindre l'objectif
assigné. Plus grave, à l'Espérance, tout le monde recrute et chacun impose ses
« poulains » moyennant une commission financière, allant jusqu'à « dix millions
de centimes », affirme-t-on. Selon nos sources, ce qui s'est passé dans le
recrutement est une calamité.
Là, le président s'est acharné
à faire confiance à des managers, ou pseudos managers, qui ont été à l'origine
de la rétrogradation de l'équipe la saison écoulée. La question qui s'impose
est de savoir si l'ESM est capable de combler le déficit enregistré dans le
retard de la préparation ? Car cela risque de lui être préjudiciable même si le
groupe a été renforcé par des joueurs d'expérience qui peuvent gérer ce genre
de situation grâce à leur vécu footballistique. On parle de la venue de près de
plus d'une vingtaine de nouveaux éléments venus de divers horizons, à l'instar
des Farahi (ex-MCEE), Boudoumi
(sans club), Diabi (ex-MCBOS), Raho (ex-JSMT), Bouafed (ex-SCMO), Meghini
(ex-CRMB), le keeper Raho
(ex-CRBH), Mesfar (ex-HBCL), Djeladi
(ex-JSD), ainsi que Djahel, Gagaâ,
Stambouli, Belhaska,
Benali, Chachou, Yahiaoui, Radji. A noter que ces arrivées nous ont été confirmées par
une source proche du club. A propos du staff technique, les dirigeants de l'ESM
ont jeté leur dévolu sur Mohamed Yssaâd, qui avait
pourtant entamé la préparation avec le GCM au moment où était pressenti le
coach Taleb (ex-MCEE et OMA), selon une source crédible. Par ailleurs, on vient
d'apprendre que le stade Mohamed Bensaid vient d'être
homologué par la commission compétente lors de sa dernière visite. Alors, l'ESM
parviendra-t-elle à confirmer son statut de favori à l'accession ? La question
reste posée, même si le club est condamné à retrouver sa place parmi
l'antichambre de l'élite pour ne pas tomber dans l'anonymat. Une mission très
difficile certes mais non insurmontable, et ce, en dépit de l'anarchie qui a
prévalu dans le recrutement et la gestion du club durant l'intersaison.