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Mis en veilleuse depuis plus d'une décennie: Relance du projet de la gare routière à Aïn El Turck

par Rachid Boutlelis

  Renvoyé énigmatiquement aux calendes grecques, près d'une décennie auparavant, la réalisation de la fameuse gare routière à Aïn El Turck, vient d'être remise sur la table branlante des projets de développement.

L'annonce a été formulée par le chef de l'Exécutif, lors de sa visite effectuée la veille du week-end, à Aïn El Turck. Il importe de noter qu'une superficie d'un peu plus d'un hectare, longeant partiellement le CW 84, qui traverse le quartier Haï Bensmir, à un jet de pierre de l'accès nord-ouest, à la municipalité d'Aïn El Turck, a été retenue en 2012, pour la réalisation d'une station urbaine de transport public et ce, dans le souci de désengorger la circulation prévalant à la place Vassas où l'ambiance est essentiellement caractérisée par une piteuse anarchie, qui suscite l'ire des habitants, des automobilistes et des badauds de passage. (Information rapportée à l'époque par ?Le Quotidien d'Oran'). Notons, également, qu'un apport de 15 milliards de centimes a été estimé pour financer la concrétisation de cet important projet, dont les travaux n'ont, à ce jour, pas encore été lancés et dont, ironie du sort, la maquette a été présentée au wali de l'époque Boudiaf Abdelmalek, en l'occurrence, qui s'est empressé de donner son aval. Toujours est-il que le wali, Cherifi, a annoncé son intention de dépoussiérer ce projet d'une grande utilité publique, qualifié d'illusoire par la ?vox populi' et ce, en exhortant les responsables concernés à s'atteler, d'ores déjà, à la procédure de sa relance dans les plus brefs délais. Il convient de signaler la cruelle déchéance de la place Vassas où sont répertoriées, dans un désordre sordide, toutes les stations terminus de véhicules de transport ainsi que les taxis autorisés et/ou clandestins. Ce point de repère, incontournable, au sein de cette municipalité, pour accéder aux autres zones de la daïra d'Aïn El Turck, fait peine à voir.

Cette deuxième esplanade du chef-lieu, tapissée et rongée par les herbes folles, en raison de l'absence d'entretien, subit exécrablement son innommable dégradation, qui va crescendo au fil du temps. Cernée par une multitude de véhicules de transport public, le tout dans une confusion insensée, qui dépasse tout entendement. L'ambiance de déliquescence qui règne en ce lieu ressemble, à s'y méprendre, à celle prévalant à l'Esplanade du 1er Novembre 1954, partagée entre un marché aux puces et un parking sauvage où le regard et l'odorat sont violement agressés.

Ces deux places publiques, représentant tout un pan de l'histoire de cette contrée, nécessitent grandement, chacune, une véritable opération d'assainissement et d'aménagement, qui ne peut être entreprise qu'après la délocalisation des véhicules de transport, vers un lieu adéquat, en l'occurrence une gare routière, promise par le wali. «Nous espérons vivement que cette fois-ci sera la bonne et que l'assainissement dans le transport en commun sera effectué pour le bien de toute une population et des millions de vacanciers qui convergent chaque été vers la municipalité d'Aïn El Turck », ont fait remarquer des habitant du chef-lieu.