Parmi
la floraison des déclarations d'avant match, cette fois, au moins, l'une d'elle
s'est confirmée, à savoir celle se rapportant à la victoire du MCA à Béchar.
Avec ce succès, le Doyen a mis fin à une sorte de signe indien. Certes, on
n'ira pas jusqu'à dire que les poulains de Bernard Casoni
ont réalisé un hold-up en contradiction avec la physionomie générale de la
rencontre, mais on doit souligner que les Bécharis
leur ont bien facilité la tâche. En effet, contrairement aux précédents
face-à-face, les Sudistes ont manqué d'efficacité en attaque, ratant même un
pénalty à un moment crucial de la partie par Beldjillali,
qui a tiré dans les décors en bottant trop fort le ballon alors que le gardien Chaâl était parti à contre-pied. Par ailleurs, personne n'a
retrouvé le jeu habituel de l'équipe, fait d'attaques placées et
d'enchainements qui ont dérouté de nombreux visiteurs par le passé. En outre,
cette fois, les attaquants sont tombés dans le piège du hors-jeu tendu par les
défenseurs algérois. Les observateurs estiment que ces constats sont intimement
liés à l'instabilité chronique de la barre technique, les dirigeants n'étant
jamais satisfaits des entraîneurs qu'eux-mêmes ont engagés. Il est utile de
revenir sur les circonstances du but encaissé par les défenseurs de la JSS.
Effectivement, le buteur n'est autre que Hachoud,
réputé par ses coups francs. Or, samedi soir, il a bénéficié d'une surprenante
liberté, en reprenant plein axe un splendide centre de l'extérieur du pied de Djabou, que nous avons toujours considéré comme un joueur
de grand talent malgré son âge, hélas, trop souvent ignoré au niveau de
l'équipe nationale et de l'ESS à qui, il a pourtant rendu maints services.
Enfin,
nous le répèterons autant de fois que cela sera nécessaire, la plupart des
footballeurs algériens, évidemment mis sous pression par les dirigeants et les
supporters et, également, mus par le désir de briller individuellement, ont la
fâcheuse tendance à «sur-jouer», c'est-à-dire à imprimer à la rencontre une
cadence au-dessus de leurs moyens techniques, ce qui débouche sur de nombreux
déchets dans le jeu. Car, il ne faut pas oublier que les interventions musclées
obligent les arbitres à utiliser à profusion le sifflet. C'était le cas samedi
soir à Béchar où les deux équipes n'ont guère justifié leur réputation. Il est
évident que c'est plus inquiétant pour la JSS qui est en train de perdre son
principal atout, à savoir une invincibilité redoutée par tous ses adversaires.