Sept points sur neuf possibles. Deux victoires à Oran et un nul à Sétif : tel est le bilan du Mouloudia d'Oran en trois matches joués. Cela fait bien longtemps que le MCO n'a pas réussi un tel départ. Certes, il est encore prématuré de porter un jugement définitif sur les possibilités des Hamraouas, mais avec une telle récolte et des résultats positifs, ils peuvent tout de même négocier la suite de la compétition avec beaucoup de sérénité et de confiance. C'est la satisfaction du moment. Seulement sur le plan du jeu, il reste beaucoup à faire quant à la qualité qui sied à la réputation du Mouloudia et à l'attente de son formidable public. Cela s'est confirmé face au CSC et reconnu par Cherif El Ouazani. «On a gagné, c'est l'essentiel, surtout que nous avions besoin de confirmer notre parcours devant nos supporters. C'est vrai que mon équipe n'a pas été très entreprenante en première période où nous avions laissé l'initiative du jeu à nos adversaires. Mais nous nous sommes ressaisis en seconde mi-temps au cours de laquelle les joueurs ont bien réagi, et nos efforts ont été récompensés par un but. Nous avons, par contre, confirmé notre solidité défensive et préservé notre avance. Ceci dit, ce succès ne doit en aucun cas nous faire oublier qu'il reste un grand travail qui nous attend», a-t-il affirmé. Même son de cloche chez son adjoint, Sebbah Benyaâgoub : «Je pense que notre victoire est méritée au vu de la physionomie de la partie. Nous avons été plus présents dans l'animation offensive, notamment en seconde période. Ceci ne nous empêche pas de reconnaitre que nous avons eu un relâchement dans les dernières minutes au cours desquelles le CSC nous a mis en difficulté. A notre avis, par prudence et certainement pour éviter les retombées psychologiques, le MCO a tendance à préconiser un jeu quelque peu basé sur la défensive, ce qui explique les espaces entre le milieu de terrain et l'attaque, surtout dans la phase de récupération. Autre remarque : il semble que certains anciens réflexes n'ont pas encore disparu sur le plan de la discipline. Le capitaine Sebbah doit gérer son impulsivité et éviter les protestations auprès des arbitres.

Car cela risque de faire sortir ses coéquipiers du match et tomber dans l'énervement qui pourrait leur porter des préjudices. Alors, comment s'annonce la suite de la compétition avec cette position de co-leader ? Chérif El Ouazani avoue que «seul le travail est un gage de réussite », dit-il avant d'ajouter : «il nous reste beaucoup de travail à accomplir pour atteindre notre rythme de croisière et le niveau auquel nous voulons arriver. Notre force réside dans le caractère, la personnalité de l'équipe et l'état d'esprit du groupe». Quant au programme de travail, le Mouloudia, pour préparer ses deux prochains matches contre l'ASAM le 11 septembre et le MCA au 15 du même mois, devait disputer hier un match amical au stade Zabana face au WAM.