Les habitants de l'UV 20 extension
sud de la nouvelle ville d'Ali Mendjeli se plaignent
de manquer pratiquement de tout à commencer par les établissements publics de
santé, d'antenne de l'APC, du service d'enlèvement des ordures. « Mais surtout
c'est l'absence des commerces et de transport qui nous coûte les yeux de la
tête », disent-ils. Nos interlocuteurs, qui affirment habiter désormais l'UV 20
extension sud depuis février dernier, suite à leur attribution d'appartements
dans le cadre du relogement de type social, avouent se sentir avoir été largués
dans le « désert. » « Ce sentiment vient du fait qu'auparavant nous habitions
dans des quartiers populaires et pauvres de Constantine, mais pourvus d'un
minimum de services publics en matière de centre de soins, de bureaux d'état
civil, etc. Mais à notre nouvelle adresse, nous n'avons quasiment rien par
rapport à celle où nous étions il y a juste quelques mois ». Et d'indiquer, dans
ce sillage, que ce dont ils souffrent le plus à l'UV 20 extension sud a trait
surtout à l'absence de locaux d'alimentation générale, de fruits et légumes et
autres, nécessaires à une vie normale et ordinaire. Ainsi pour avoir une simple
baguette de pain, il faut faire un trajet de pas moins d'une demi-heure et en
voiture pour en trouver. « Il y a aussi, ajoutent-ils, le manque de transport
qui nous coûte beaucoup en considération que la plupart d'entre nous ont leur
travail à Constantine. Bien sûr il y a le tramway, qui désormais arrive
jusqu'au ?quatre chemins', mais après c'est la galère pour nous les habitants
de l'UV 20 extension sud », se lamentent-ils. Il y a bien une station de bus et
de taxis, juste à proximité du terminus du tramway assurant le transport vers
les différentes cités d'Ali Mendjeli, « mais pas vers
la nôtre qui n'est desservie que par les bus ?informels', dont nous subissons
le dictat des prix exigés. Prix qui ne sont pas donnés et en plus ils nous
déposent très loin de nos logements ». Pour revenir le soir du travail, fait
remarquer l'un d'entre eux, « je décide de prendre le taxi lorsque parfois je
me sens fatigué. Je me vois alors débourser jusqu'à 150 dinars, 100 dinars pour
arriver jusqu'à la cité Cosider au niveau de la
nouvelle ville et entre 40 et 50 autres dinars de Cosider
jusqu'à près de 500 mètres de l'UV 20 extension en question, car les taxieurs
refusent d'aller plus loin ». C'est dire, affirme-t-il, que ce n'est vraiment
pas une mince affaire que de regagner le chez-soi, après une rude journée de
travail, pour les relogés l'UV 20 extension?