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28ème mardi de mobilisation estudiantine: «Pas d'élection sans le départ de Bensalah et Bedoui»

par M. Aziza

  La proposition du chef d'étatmajor de l'armée, Ahmed Gaïd Salah, portant sur la convocation du corps électoral, le 15 septembre prochain, a poussé un nombre important de la population à rejoindre les étudiants, en ce 28ème mardi de mobilisation.

C'est à partir de la Place des Martyrs que les étudiants soutenus par un nombre important de citoyens ont entamé leur action de protestation. Avançant à petits pas vers la rue d'Isly, les manifestants scandaient, haut et fort, « pas d'élection avec les gangs » tout en appelant au départ « de Bensalah et le gouvernement Bedoui ». Arrivés près de l'APC d'Alger- centre, une immense foule déferle vers la rue Assla Hocine, pour se retrouver devant l'Assemblée populaire nationale (APN) bloquant pour un moment la circulation routière. Sur une pancarte, il est écrit « pas d'élection sans garantie, Abdelkader Bensalah et Noureddine Bedoui doivent partir». Devant l'Assemblée populaire, qui a ouvert, hier, sa session parlementaire ordinaire pour l'exercice 2019-2020, en séance plénière, la foule scandait : « Bensalah et Gaïd Salah «dégage», Bedoui «dégage», FLN et RND «dégage ». Certains éléments pro Gaid Salah ont été pourchassés par les manifestants. « Celui qui veut soutenir les décisions et les propositions de Gaid Salah, il est libre d'organiser un rassemblement ou une marche à la gloire du chef de l'état- major », diront les manifestants aux personnes écartées de la marche. En marchant vers le Boulevard Amirouche, les protestataires invitaient les « spectateurs » qui étaient alignés sur les trottoirs à rejoindre la marche. « Vous êtes tous concernés, c'est une affaire nationale, c'est une affaire de Nation, on se bat pour asseoir un Etat civil et un pays de droit». Arrivés près du siège de la Sûreté nationale d'Alger, les manifestants persistent et signent : « Etat civil et non un Etat militaire » ou « celui qui veut un Etat militaire, il peut donc partir vivre en Egypte ». Sur des pancartes hissées par certains manifestants, il est écrit « On est les enfants de Hassiba Ben Boulaïd, Ali Lapointe, Amirouche, Mostapha Ben Boulaïd, on ne va pas vous lâcher ». D'autres brandissaient les photos de leurs enfants et proches détenus pour avoir exprimé leur opinion et d'autres pour avoir brandi le drapeau amazigh. « Libérez nos enfants, ce ne sont pas des trafiquants de cocaïne». La foule s'est regroupée à la Place Audin, puis près de la Grande Poste d'Alger, scandant une fois de plus « Daoula madania machi aâskaria », devant un nombre important de policiers qui veillaient à la régulation de la circulation routière et à la sécurité, lors de la manifestation.