A la veille d'une rentrée sociale qui s'annonce «
très chaude », la protesta gagne plusieurs secteurs dans la wilaya de Tiaret,
le logement et l'eau potable en particulier. Depuis plusieurs jours déjà, les
chauffeurs de taxi, près de 3.000 pour la seule ville de Tiaret, ruent dans les
brancards et refusent leur transfert vers la nouvelle station située sur la
route de Aïn Guesma. Installés au niveau de l'ancienne station située
sur la route d'Alger, les taxieurs, exploitant l'urbain, ont observé un sit-in
de protestation devant la direction des Transports, d'abord pour signifier leur
refus de la décision de les transférer vers la gare routière de Aïn Guesma mais aussi le
phénomène des taxis clandestins qui prend de l'ampleur chaque jour un peu plus
et la non-représentativité de leur syndicat qu'ils ne reconnaissent pas. « Les
clandestins ont envahi les stations de bus et de taxis inter-wilayas, une
véritable menace pour notre pain quotidien», dénonce l'un d'eux. Mais toute la
population n'est pas de cet avis puisque les tarifs appliqués par les
chauffeurs de taxi sont jugés trop chers comparés à ceux des transporteurs
clandestins. En effet, depuis longtemps déjà, la population réclame
l'installation des taximètres et l'arrêt des courses jumelées pratiqués par
certains d'entre eux à raison de 100 dinars par passager. D'autres chauffeurs
de taxi dénoncent l'octroi de permis de places à des retraités au détriment des
plus jeunes auxquels la direction des Transports refuse de délivrer ledit
document.