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Constantine - Les commerçants de l'ex-gare routière ouest dans le désarroi

par A. El Abci

Les commerçants de l'ex-gare routière ouest (Boussouf), dont le nombre dépasse la vingtaine, disent ne pas voir le bout du tunnel.

Ils sont dans tous leurs états et n'en reviennent pas du retournement de la situation au niveau de l'Opgi, concernant les locaux commerciaux promis en guise de remplacement des locaux situés à l'ancienne gare routière fermée.

«L'Opgi vient de renier l'accord conclu à ce sujet, sous prétexte que cela dépend du wali», nous dira sur un air de déception le président de l'association des commerçants concernés, M. Bendakir. « Nous étions plus d'une vingtaine de commerçants à exercer les métiers de cafetier, de vendeur de tabac et journaux, de restaurateur, de photographe, de taxiphone etc., qui ont été réduits au chômage suite à la décision de la mairie de fermer pour travaux la gare en question», rappelle-t-il.

Et d'indiquer que «la décision de fermeture de l'espace qui abritait notre activité et gagne-pain a été prise et appliquée sans consultation aucune des concernés, alors que beaucoup d'entre nous étaient propriétaires des fonds de commerce. Après des protestations, notamment devant le cabinet du wali, on nous a promis l'attribution de locaux appartenant à l'Opgi et situés à la nouvelle ville de Massinissa. Des négociations ont été engagées avec l'administration du dit office public sur les prix des locaux et les modalités de paiement, à savoir le règlement de 25% cash et le reste échelonné sur cinq ans. Quelques mois après, poursuit-il, il y a eu un retournement total de la situation, car l'Opgi ne reconnaît plus rien des accords passés avec nous. On nous dit qu'il faut voir avec le wali. En plus ce qui a compliqué davantage les choses, dit-il, c'est la nomination il y a près de trois mois d'un nouveau directeur à la tête de l'Opgi, que nous avons essayé par tous les moyens d'avoir une entrevue avec lui, mais en vain. Tandis que nos démarches pour avoir une audience avec le wali, fait-il savoir, datent de plus d'une année et demie et sont demeurées sans résultat». Dans ces conditions les commerçants de l'ex-gare routière ouest, mis au chômage malgré eux et ne comprenant rien à ce qui se passe, ont décidé de passer dans les prochains jours à des mouvements de protestation, affirme-t-il.