Le problème d'approvisionnement en eau potable fait parler encore de lui, de surcroît en cette saison estivale où les températures de chaleur ont battu tous les records. Aussi bien à Bir El Ater qu'au chef-lieu, quartier Ezzitoun, et d'autres localités. Les habitants sont sortis pour protester contre les perturbations récurrentes dans la distribution. La solution n'est pas pour demain tant la question est à plusieurs équations. Les protestataires de Bir El Ater se disent outrés par la réaction de l'agence locale de l'ADE, sollicitée afin de trouver une issue à la problématique de l'alimentation en eau potable, sans résultat jusqu'ici, selon eux.

Des citoyens sevrés d'eau et qui sont obligés de recourir à la citerne de distribution, pour la modique somme de 1.500 dinars ! Les habitants sont conscients des causes réelles de coupures à longueur de journées, les raccordements illicites, des piquages sur les quantités d'eau transférées des puits de Dhoukara et Oglet Ahmed vers Bir El Ater et dont 60% ne parviennent pas à destination. En sus des déperditions enregistrées, la vétusté des conduites, donc des fuites d'eau potable signalées çà et là, les interventions des services techniques de l'ADE tardent à effectuer les travaux nécessaires afin de minimiser les pertes. A noter que la wilaya de Tébessa connaît depuis des années un déficit chronique, dû essentiellement à des facteurs climatiques (sécheresse), à l'exploitation intensive des ressources souterraines (forages) et le recours à des transferts complémentaires, extra-wilaya, du barrage d'Aïn Dalia dans la wilaya de Souk Ahras, entre autres.

Le manque d'eau risque d'engendrer une instabilité sociale, les autorités de la wilaya font dans la politique d'apaisement, en mettant en place un plan d'urgence, notamment pendant la période de canicule où la consommation triple, sauf que les mesures d'urgence sont souvent conjoncturelles, sans stratégie à moyen et long terme.