Plus de 160 travailleurs, affiliés au syndicat Snapap de l'université ?2' Abdelhamid-Mehri, ont organisé hier un sit-in de protestation devant le siège de la direction, pour dénoncer la décision du report des départs en congé annuel ainsi que «les pressions exercées sur les syndicalistes du Snapap», réclamant, entre autres, le paiement des rappels des échelons non versés depuis plus d'une année maintenant.

Selon le secrétaire général de la section syndicale Snapap de l'université Abdelhamid-Mehri, Slimani Oussama, « ce rassemblement de plus de 160 travailleurs sur un total de 700 que compte l'université, représentant le taux de 25% de l'ensemble, qui s'est tenu de 8h30mn jusqu'à midi, est estimé par nous comme une manifestation. Surtout, ajoute-t-il, en considération que d'autres syndicats existent sur la place et que l'administration use de multiples entraves au travail syndical des élus Snapap, à l'instar du non-octroi d'un bureau, ni de tableau d'affichage et ce, malgré le fait que des demandes dans ce sens ont été faites depuis six mois. En plus des pressions exercées par l'administration sur les fonctionnaires affiliés au Snapap ». Et d'ajouter que la direction a décidé dernièrement de renvoyer à une date ultérieure les congés annuels pour les travailleurs, ce que ces derniers dénoncent d'une manière énergique, dit-il. Ce qui a constitué la goutte qui a fait déborder le vase en quelque sorte avec aussi la décision des œuvres sociales de réserver le budget de cette année 2019 aux seuls départs en colonies de vacances durant cet été. Il y a en outre, poursuit-il, la question des promotions qui a été traitée de façon injuste, dans le sens où les nouvelles promotions n'ont concerné que les responsables, chefs de service, chefs de département et autres, à l'exclusion des 700 travailleurs et simples employés, dont les revendications en la matière ont été ignorées.

Devant cette situation, la section syndicale du Snapap a demandé à plusieurs fois la tenue de réunions avec l'administration pour le traitement de tous ces problèmes, note-t-il. Malheureusement et jusqu'à aujourd'hui, les portes du dialogue demeurent fermées, ni le secrétaire général ni le recteur n'ont daigné y répondre positivement, poursuit notre interlocuteur. « Et l'organisation de ce rassemblement vise à débloquer la situation, en rappelant aux responsables que la situation ne peut durer ainsi », souligne-t-il.