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Projet 300 logements LPA: Un promoteur incarcéré et des souscripteurs dans le désarroi

par A. El Abci

Les souscripteurs au projet des 300 logements LPA d'un promoteur privé, dont le chantier est à l'abandon, avec tout juste la réalisation de la plateforme, se sont rassemblés, hier, devant le cabinet du wali pour réclamer le remboursement de l'argent qu'ils ont payé au promoteur, qui est actuellement en prison, précisent-ils.

Selon leur représentant, Fayçal, « c'est depuis 2014 que nous attendons ces logements, qui nous ont coûté entre 60 et 100 millions de centimes, que nous voulons récupérer. Malheureusement le promoteur qui les a empochés est en prison. Le chantier est à l'arrêt et la direction du logement a transféré, dernièrement, 125 dossiers des souscripteurs à un nouveau promoteur, sur les 300 dossiers du projet de départ ». En tout cas, et toujours d'après notre interlocuteur, le nouveau promoteur a commencé à convoquer les 125 concernés, en leur exigeant de débourser chacun entre 65 et 100 millions. En outre, il déclare refuser d'attendre les 50 millions d'aide aux logements du FNPOS, sous prétexte qu'ils font à chaque fois problème. Situation, poursuit-il, qui fait que les souscripteurs transférés sont ainsi dans l'incapacité de payer les sommes exigées, surtout que le nouveau promoteur leur a donné un ultimatum de 10 jours pour le régler, sinon tous les défaillants seront rayés de la liste des bénéficiaires des logements à construire. Et de signaler, dans ce sillage, une petite lueur d'espoir de règlement de ce problème. Expliquant à cet effet, que le directeur du logement leur a fait savoir que le promoteur incarcéré a réalisé des travaux pour le compte de l'Etat, lors de la manifestation « Constantine capitale de la culture arabe », pour un montant de 12 milliards de centimes et pour lesquels il n'a pas été payé jusqu'à présent. Et qu'il y a peut-être moyen d'utiliser cet argent pour satisfaire les exigences financières du promoteur de rechange. Et de promettre que la direction du logement va tout faire pour y parvenir. Sinon les souscripteurs concernés réclament d'être remboursés, en sollicitant une intervention du premier responsable de la wilaya. Reçus par le chef de cabinet, les protestataires se sont vu dire qu'il n'y a pas d'intervention possible en la matière. Il faut voir avec le promoteur lorsqu'il sortira de prison.