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Tiaret: Le réseau routier continue de se dégrader

par El-Houari Dilmi

Nous l'évoquions dernièrement dans ces mêmes colonnes, la ville de Tiaret continue de creuser la terre à la recherche du trésor perdu, jamais retrouvé à ce jour?

 Mais au-delà de l'aspect anecdotique de la chose, la situation vire carrément au cauchemar ces derniers jours avec une ville devenue un gigantesque? champ de patates.

 En effet, si le réseau routier à l'intérieur de la ville de Tiaret est plus que dégradé depuis longtemps, la situation s'aggrave chaque jour un peu plus avec ces sempiternels travaux de reprise du réseau de gaz de ville ou la pose de la fibre optique par les services d'Algérie Télécom. Aux quatre coins de la ville, la chaussée est laissée éventrée après la fin des travaux, et avec les pluies de ces derniers jours, la population vit un véritable cauchemar au quotidien, excédée par ces travaux qui n'en finissent pas. Vendredi, en plein « hirak », une femme s'est pris la jambe entière dans un nid-de-poule rempli d'eaux pluviales, près de la place « Regina ». Blessée, elle a été évacuée à l'hôpital par un automobiliste bienveillant. C'est dire le calvaire que vit la population locale depuis de nombreuses années.

 Partout, aux quatre coins de la cité, la chaussée et même les trottoirs sont balafrés avec des tranchées laissées béantes après la fin des travaux. Ce qui ajoute au courroux du citoyen, ce sont ces travaux qui n'en finissent pas, entamés dans les principales artères du centre-ville, avec des gravats en tous genres abandonnés sur la chaussée.

Et avec l'arrivée du mois de ramadhan, le centre-ville se transforme en un véritable capharnaüm, avec l'obstruction des trottoirs étroits par les commerçants, avec divers objets encombrants déposés à l'entrée des magasins, sans parler des monticules de détritus abandonnés sur la chassée.

D'autres endroits, au sud de la ville, deviennent infréquentables, surtout en période hivernale, avec des trous béants remplis d'eaux pluviales, ce qui constitue un véritable cauchemar pour les conducteurs comme pour les piétons. Impossible de rouler en voiture sans se prendre les roues dans des nids-de-poule gros comme des cratères au populeux quartier de Volani, ou Trig El-Beida. «Les efforts importants consentis pour retaper tout le réseau routier intra muros partent en fumée.

Un immense gâchis», fulminait dernièrement Ahmed, habitant du populeux quartier de Volani. L'antique Tihert n'arrive toujours pas à trouver bonne chaussure à son pied, et la «délivrance» n'est visiblement pas pour demain !