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L'exaspération
a atteint son summum chez la population d'Aïn El Turck, en ce premier jour du mois de Ramadhan et ce, suite
à une coupure d'alimentation en eau potable, qui perdure depuis dix jours. La
colère enfle dans les cités et les quartiers du chef-lieu où le ballet des
engins de colporteurs d'eau constitue l'essentiel de l'ambiance. « Ce n'est pas
la première fois ni la dernière vraisemblablement. C'est un exécrable leitmotiv
dont nous sommes durement confrontés dans notre lieu de résidence, toute
l'année. Cela fait plus de dix jours que le précieux liquide n'a pas coulé des
robinets et ce, avec toutes les répercussions néfastes sur notre hygiène de
vie. C'est insensé et scandaleux parce que nous nous acquittons, régulièrement,
de nos factures et nous sommes donc en droit de revendiquer le rétablissement
de l'AEP. Nous interpellons vivement les autorités pour mettre un terme à cette
situation de déliquescence », se sont insurgés des riverains de la localité de Bouisseville, qui affirment que la SEOR a argumenté cette
coupure par des dommages causés sur une canalisation. « Nous souhaiterons,
cependant, beaucoup savoir pourquoi le problème des coupures d'AEP ne s'est
jamais posé sur la partie basse du quartier résidentiel de Trouville », ont
ajouté encore nos interlocuteurs en colère. Il importe de rappeler que vendredi
dernier, juste après la prière hebdomadaire, les habitants de la municipalité
de Mers El Kébir ont bloqué la circulation routière
sur la RN 2, reliant la ville d'Oran à la daïra d'Aïn
El Turck, pour tenter d'attirer l'attention des
autorités. Après de longues et impertinentes coupures de l'AEP et las
d'attendre une réaction de la part des autorités locales, à même de prendre en
charge leurs légitimes revendications, les habitants de la prestigieuse
municipalité ont finalement décidé, spontanément, de bloquer la circulation.
Cette protestation semble avoir été à priori l'ultime recours pour les
habitants en colère, qui ont au préalable usé de tous les recours que leur
confère la loi pour tenter de mettre un terme à leur long calvaire. « Nous
avons vainement saisi tous les responsables concernés avant de décider de mener
cette action de protestation.
L'eau n'a pas coulé dans nos robinets depuis plus d'un mois. Nous achetons le liquide précieux auprès des colporteurs d'eau entre 1 200 et 1 500 DA pour la citerne et là où le bât blesse c'est que nous nous acquittons, régulièrement, en plus des factures salées de l'alimentation en eau potable » avaient déploré des manifestants en colère, abordés sur les lieux, par ?Le Quotidien d'Oran', avant de renchérir « nous ne baisserons pas les bras jusqu'à la satisfaction de nos légitimes revendications ». Toujours est-il que dans les cafés et les foyers de la municipalité d'Aïn El Turck, les discussions gravitent, essentiellement, autour de cette flagrante et vivement décriée défaillance dans la l'AEP et la situation de pourrissement qu'elle a enfantée. |
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