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RC Arbaâ: Le sacre de la régularité

par A. L.

Le suspense n'a pris fin qu'à l'issue de la dernière journée, consacrant le RCA aux dépens de son principal rival, l'ESBA. A mi-parcours, ils étaient trois postulants au titre, se détachant du reste des formations de ce groupe. Ensuite, et comme c'est devenu une fâcheuse habitude, l'US Béni-Douala a baissé pied, laissant la voie libre au RCA et à l'ESBA. On peut dire que la réussite a accompagné les gars de l'Arbaâ, dans la mesure où le hasard du calendrier leur a permis d'avoir le dernier mot en accueillant leur principal adversaire pour le compte de l'ultime journée. Cependant, le RCA est un champion digne de considération, ses joueurs croyant jusqu'au bout en leur étoile. Leur bilan plaide en leur faveur, avec l'attaque la plus prolifique où l'on retrouve un trio de buteurs, en l'occurrence Guerab, Amroune et Attafen. En outre, la défense a joué pleinement son rôle, étant la plus solide du groupe. Tous les observateurs s'accordent à dire que les joueurs ont bénéficié des moyens adéquats à l'origine desquels on retrouve le président Adlène Djadi. Ce dernier, sous pression, n'a pas assisté au match, ne revenant qu'après le coup de sifflet final de l'arbitre Abid Charef pour fêter comme il se doit ce sacre avec ses joueurs et son staff technique. Il faut rendre hommage certes, aux joueurs et au président, mais il ne faudrait pas oublier le rôle joué par Abdenour Hamici, l'entraîneur du RCA. Très modeste, ce technicien n'a pas voulu tirer la couverture à lui, préférant souligner le mérite des joueurs, sans oublier le soutien constant des supporters. Détrôner l'ESBA n'a pas été une mince affaire. En effet, le club de la banlieue de la capitale a longtemps fait figure de favori en puissance, occupant le fauteuil de leader à 12 reprises. Alors, où a résidé la faiblesse durant ce parcours ? L'analyse de ce dernier révèle que l'ESBA a égaré de précieux points lors de la phase aller, avec des revers subis face au NARBR et à l'USBD (à domicile) laissant filer de précieux points.

Cela a pesé lourd lors du décompte final de mardi. Du côté de Ben Aknoun, ce sont donc des regrets à propos de ces malencontreuses contre-performances.

En occupant le fauteuil de leader plus souvent que le RCA, le club de la banlieue de la capitale a donné beaucoup d'espoir à ses supporters. Et pourtant, l'USBD a, une fois encore, échoué dans sa tentative de sortir de la DNA.

Là aussi, les dirigeants doivent établir un état des lieux et de prendre les mesures qui s'imposent pour atteindre cet objectif si cher au cœur des fans de Béni-Douala.

A l'instar de la course au titre, la bataille pour le maintien a fait rage. Durant les onze premières journées, on craignait le pire pour le WAB à cause de l'inefficacité de son secteur offensif, le premier but n'ayant été inscrit qu'à la huitième journée face à un autre mal classé, le WRM sans que le Widad ne quitte la place de lanterne rouge jusqu'à la onzième journée. Dès la mi-parcours, les Boufarikois ont remonté la pente, terminant le championnat à la huitième place. Trois formations ont bataillé ferme pour éviter la relégation. Finalement, c'est l'ARO qui fait ses adieux et qui rejoindra le palier de l'Inter-régions. Là encore, c'est l'attaque qui a fléchi tout au long de la saison.

Avec 13 buts seulement en 30 rencontres, cette équipe ne pouvait espérer mieux. Et ce sont le WR M'sila et la JS Haï Djabel qui ont tiré profit de cette lacune.