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Constantine - A la veille du Ramadhan: Pression sur les guichets d'Algérie poste

par A. Zerzouri

Les guichets d'Algérie poste subissent une pression terrible ces trois derniers jours qui précèdent le mois de Ramadhan.

C'est un spectacle qui revient chaque année en pareille période, où les clients d'Algérie poste détenteurs d'un compte CCP, qui constituent plus de 45% de la population active, viennent tous y retirer leur paie, dont le versement est avancé de quelques jours, à cause du Ramadhan. Ainsi, la foule commence à se presser devant les bureaux postaux bien avant l'horaire d'ouverture, puis c'est la ruée à l'intérieur pour former des chaînes interminables devant les guichets, et devant les distributeurs automatiques de billets (DAB) à l'extérieur. Il faut

passer au minimum une heure, voire deux, pour pouvoir retirer son argent, dira un client coincé au milieu d'une longue chaîne. Autant dire qu'on consacre une demi-journée pour la poste, réplique un autre. Le stress et la nervosité se lisaient sur tous les visages, surtout avec cette chaîne humaine qui ne semble pas trop bouger de sa place.

Les clients passent au ralenti devant les guichets, ainsi que devant les DAB, car les opérations de retrait sont lentes, parfois très lentes, selon le bon vouloir du réseau, car les agents dans les guichets ont tout le temps les yeux rivés sur les ordinateurs et les chèques sur les comptoirs. Un réseau lui-même sous pression et qui finit souvent par ralentir sa cadence sous le traitement simultané de millions d'opérations, nous dira un agent chargé d'alimenter les DAB en argent liquide, une opération renouvelée à plusieurs reprises par journée, vu la masse importante d'argent retirée par les clients. Seule satisfaction, jusque-là, on ne signale aucun problème de liquidités. Même si les clients attendent une heure ou deux, à leur arrivée aux guichets, ils sont assurés de retirer leur argent, nous dira un guichetier.

Ajoutant que cette pression va encore durer jusqu'à la première semaine du Ramadhan, pour enregistrer ensuite une sensible baisse, avant de revivre un autre pic des retraits d'argent vers les derniers jours du Ramadhan.