L'association Amel de Chlef qui gère deux centres pour handicapés mentaux situés l'un au chef-lieu de wilaya et l'autre à Boukadir fait face aujourd'hui à un problème de trésorerie qui pèse lourdement sur le bon fonctionnement de ces deux établissements.

C'est du moins l'annonce faite par le président de cette association. Selon ce dernier, il y aurait 400 personnes handicapées qui vivent dans une véritable détresse à cause justement de la remise en question de l'octroi de l'aide accordée par la Cnas à cette association qui s'élève à 500 DA par jour et par personne handicapée.

Cette somme permet de couvrir les frais de nourriture et de transport. Pour sa part, la Cnas et par la voix de son directeur, M. Boudjenah, récuse les accusations portées à l'encontre de la caisse en affirmant qu' « à aucun moment nous n'avons dérogé à notre devoir d'apporter notre contribution financière à cette association mais à une seule condition : d'avoir un droit de regard sur l'argent octroyé et sa destination ». Selon le directeur de la Cnas, « il y a exactement 169 personnes handicapées recensées par nos services qui bénéficient d'une subvention totale de 84.500 dinars par mois ». Toutefois cette aide, précise M. Boudjenah, est conditionnée par la remise par l'association d'une liste nominative des personnes handicapées présentes chaque jour au niveau des deux centres. « Cette mesure nous permet d'avoir une transparence dans la gestion de cette subvention ». M. Boudjenah déplore l'attitude du président de l'association qui refuse tout contrôle de présence des handicapés par les services de la Cnas. « On reçoit mensuellement un état des personnes handicapées présentes au niveau des deux centres qui ne reflète pas la réalité», dira le directeur de la Cnas.

A noter qu'une réunion s'est tenue sous la houlette de Mostefa Saddek, wali de Chlef, pour trouver une issue à cette crise qui ne peut que porter préjudice au bon fonctionnement de ces deux centres.