Même
si le nombre d'accidents et de victimes a connu une baisse durant le premier
trimestre de cette année, par rapport à la même période de l'année passée,
l'hécatombe sur nos routes semble ne pas connaître de fléchissement au regard
des statistiques macabres élaborées par la direction de la protection civile
durant cette période. Un bilan sur les accidents de la circulation durant cette
période, rendu public par la cellule de communication de la protection civile,
fait état de 546 accidents de la circulation, 482 blessés et 5 décès, contre 13
morts et plus de 475 blessés, pour un total de 557 accidents durant la même
période de l'année passée. L'analyse de ces chiffres montre que le nombre des
accidents et de victimes a reculé cette année par rapport à la même période de
l'année passée. Ce bilan montre aussi que la route continue de tuer en
endeuillant des familles. Ainsi, les services de la protection civile lancent
un appel aux usagers de la route et aux automobilistes pour faire preuve de
prudence sur les routes durant le mois de ramadhan. En moyenne, les accidents
de la circulation augmentent d'un peu plus de 20% durant le mois sacré du
jeûne. Les services des urgences accueillent donc beaucoup plus de victimes de
la circulation que d'habitude. Toutes les lectures et interprétations sur la
sécurité routière montrent un constat alarmant. D'aucuns n'hésitent plus à
qualifier ce phénomène de macabre. Durant cette période, le bilan est encore
plus catastrophique et les statistiques le confirment. C'est surtout en fin de
journée qu'un nombre important d'accidents est enregistré. C'est à ce moment-là
que l'état de santé physique (baisse de la glycémie), mais aussi moral
(nervosité) du conducteur arrive au point extrême. Le conducteur sent alors ses
forces le lâcher d'un coup parce que ses performances psychomotrices diminuent.
Dans ce cadre, la Direction générale de la protection civile, à la veille du
ramadhan, invite les automobilistes et les chauffeurs de camion ainsi que les moyens
de transport d'être vigilants sur les routes en limitant la vitesse, notamment
à partir de 16h00 et le respect du code de la route et éviter les manœuvres
dangereuses, dans un souci de préserver des vies humaines. Même si le facteur
humain demeure la cause essentielle, il n'en est pas moins que d'autres
facteurs méritent d'être relevés, en particulier le mauvais état des routes, le
manque d'éclairage et de signalisation, les pièces de rechange dites «Taiwan».