Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Ils sont interrogés par la DGSI: Saïd Bouteflika, Tartag et Toufik arrêtés

par M. M.

L'ancien patron du DRS, le général de corps d'armée à la retraite Mohamed Mediène (Toufik), et l'ancien coordinateur des services de sécurité, le général à la retraite Athmane Tartag, ont été interpellés par les éléments du Centre principal des opérations (CPO), appelé également la caserne Antar de Ben Aknoun, dépendant de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), selon le journal électronique Maghreb Emergent. Les deux anciens responsables des services de renseignement ont été interrogés «par les services de la DGSI dans le cadre de l'enquête sur leurs activités, qui ont été dénoncées par le chef d'état-major de l'ANP», ajoute le site TSA. Par ailleurs, et selon El Bilad, la vague d'arrestations opérées hier a touché également Saïd Bouteflika, le frère de l'ex-président de la République.

Ces interpellations interviennent après de graves accusations portées contre eux par le chef d'état-major de l'ANP, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, dans son discours du 30 mars. Dans un deuxième discours, prononcé le 16 avril à Ouargla, Gaïd Salah avait cité «l'ex-chef du Département du renseignement et de la sécurité» l'accusant d'avoir participé à des «réunions suspectes» pour «conspirer autour des revendications du peuple et afin d'entraver les solutions de l'Armée nationale populaire et les propositions de sortie de crise».

Pour rappel, Mohamed Mediène avait réagi dans une lettre envoyée le 1er avril à plusieurs sites électroniques dans laquelle il affirme n'avoir «jamais rencontré, ne serait-ce qu'une seule fois, le personnage des services de sécurité (Tartag, ndlr) qui est cité comme ayant assisté à cette pseudo-réunion, depuis que j'ai quitté mes fonctions». «M'accuser d'avoir rencontré des agents étrangers pour évoquer des sujets relevant de la souveraineté nationale est une tentative délibérée de me porter préjudice», affirme l'ancien patron du DRS.

De «lourds dossiers concernant de très grandes têtes et certaines d'entre elles peuvent tomber les prochains jours, dont certains hauts gradés militaires», a déclaré pour sa part le colonel à la retraite Hamlet Ramdane, selon un article publié hier sur le site de la radio nationale.