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Bouira, Tébessa: Des retraités et des radiés de l'armée protestent

par A. Chabana / F. Haddouche

  Les retraités, les invalides, les ayants droit et les radiés de l'Armée nationale populaire (ANP) de la wilaya de Bouira ont organisé, hier, un rassemblement sur l'esplanade de la maison de la culture Ali-Zamoum. Auparavant, ils ont marqué une halte devant le siège de la wilaya. Ils étaient nombreux à venir participer à cette action de protestation, en mettant en avant des revendications politiques, contrairement aux précédentes manifestations où les réclamations avaient très souvent un caractère social. Cette fois-ci, ils ont brandi des pancartes demandant le départ du régime et de ses représentants: «Partez, partez», «Système dégage», «Djich, chaâb, khawa khawa» et «Nous ne voulons ni de Bouteflika ni de Saïd ! »? Brahim Aouidj, le coordinateur de wilaya de la Coordination nationale des retraités, radiés, invalides, ayants droit et veuves de chahid de l'armée, a déclaré: «Nous avons organisé aujourd'hui une marche qui a été suivie d'un sit-in de protestation, c'est pour exiger le départ immédiat de ce système». Et d'ajouter: «Nous ne voulons ni report ni prolongation, nous réclamons le départ direct de ceux qui ont mis le pays à genoux».

Dans la wilaya de Tébessa également, plusieurs dizaines de retraités, radiés, invalides et ayants droit, issus des rangs de l'ANP, ont marché hier. Là encore, les manifestants ont appelé au changement du pouvoir. Se sentant trahis, les protestataires ont scandé des mots contre le régime. Les marcheurs bien encadrés par les organisateurs ont défilé dans le centre-ville.

Pour rappel, cette catégorie n'a pas cessé dans le passé de réitérer ses revendications qu'elle juge légitimes. Et parmi celles-ci figurent la prise en charge médicale pour les dommages moraux et physiques causés durant les années passées dans les rangs de l'ANP, l'accès prioritaire à l'emploi, au logement et à la régularisation de leur situation vis-à-vis de la sécurité sociale. Ils estiment qu'ils sont lésés dans leurs droits les plus essentiels.