Lors du récent passage de M. Mohamed Jamal Khanfar, wali d'El-Bayadh, devant les élus de l'APW au cours duquel l'ensemble du bilan des activités de l'année 2018 a été passé au peigne fin, le chef de l'exécutif a mis en relief les différents projets structurants ayant été réalisés dans les secteurs socio-éducatif et culturel, mettant en avant les sommes colossales débloquées par les pouvoirs publics par le bais de quatre programmes de développement.

C'est ainsi qu'au chapitre du nouveau programme, la wilaya a pu bénéficier d'un épais matelas financier dont une partie pour la concrétisation de 191 opérations inscrites dans le cadre du PCD et une autre enveloppe dans le cadre du programme sectoriel. Abordant les causes ayant entraîné des retards de réalisation de nombreuses opérations, le premier responsable de la wilaya n'a pas manqué de mettre le doigt sur la plaie en insistant sur les études préliminaires et les évaluations financières erronées établies au préalable, faussant ainsi toutes les données.

Ce qui a entraîné soit l'arrêt prolongé de certains chantiers, soit des réévaluations exorbitantes des autorisations de programmes en sus du manque criard d'entreprises de réalisation publiques et privées performantes et expérimentées. Et c'est là, dira-t-il, la source réelle de tous les problèmes qui entravent la bonne exécution des projets. A vocation foncièrement pastorale, la wilaya compte un cheptel estimé respectivement à 2.330.900 têtes de mouton, 225.000 caprins et enfin 23.000 bovins.

Sur les 76.972 hectares de terres agricoles, seulement 15.868 hectares sont exploités et réservés à une agriculture maraîchère de subsistance et arboricole insignifiante. L'élevage a toujours été considéré comme la principale activité et source de revenus pour les 8.000 éleveurs de cette région qui produit annuellement pas moins de 351.700 quintaux de viandes rouges, 88.165.620 litres de lait et 2.26 quintaux de laine pure. Mais en matière de production de céréales, la wilaya, avec seulement 131.500 quintaux, est pour l'heure lanterne rouge en raison de l'aridité de ses terres. Le monde rural, devait rappeler le chef de l'exécutif, n'est pas resté en marge de cet élan de développement puisque qu'en matière d'électrification rurale, il a été procédé à la pose de lignes électriques sur 80 kilomètres, à l'ouverture de pistes sur 75 km et un programme de plus de quatre-vingts forages de puits a été ventilé entre cinq communes. Sur ce même registre, il y a lieu de noter que 161 investisseurs privés activent d'ores et déjà dans l'exploitation de 24.425 hectares de terres agricoles. La conservation des forêts a pu concrétiser un vaste programme de reboisement au titre de l'année écoulée au profit de cinq communes, portant sur la plantation d'arbres rustiques sur 565 hectares.

Ce même secteur a pu bénéficier également d'une tranche de reboisement portant sur 1.997 hectares ainsi que l'ouverture de pistes sur 50 km. Par ailleurs, le réseau actuel d'alimentation en eau potable a mis fin aux sempiternelles et fréquentes coupures d'eau dans l'ensemble des foyers des 22 communes. De même, des travaux de protection contre les crues et le ruissellement des eaux pluviales d'une dizaine de petites et grandes agglomérations rurales ainsi que des travaux d'assainissement et d'évacuation des eaux usées sur 818,5 km sont sur le point d'être clôturés. Sur un autre registre, l'on notera la réception de 32 projets retenus dans le secteur des travaux publics.

Parmi lesquels figure notamment la réalisation de 07 ouvrages d'art, l'entretien et le revêtement sur plus de 200 km de voies bitumées du réseau routier de la wilaya. Le wali a souligné, par ailleurs, que la part du lion a été réservée au secteur de l'habitat qui a bénéficié d'un quota de 16.157 logements sociaux. Pour la seule année 2018, 2.712 unités ont été attribuées à leurs bénéficiaires. Pour l'habitat rural, on fait état d'un programme de réalisation de 31.357 logements ruraux dont plus de la moitié a été concrétisée. Il a été également procédé à la mobilisation de 7.673 lotissements implantés à travers les 08 chefs-lieux de daïra de la wilaya.

Avec une population sans cesse croissante, estimée à 344.590 âmes dont plus des deux tiers résident en milieu urbain, la wilaya connaît un taux de chômage important en raison du manque de débouchés. Pour y faire face, la direction de l'emploi n'a pu satisfaire au titre de l'exercice écoulé qu'à 3.089 demandes sur les 23.002 déposées.

Ce qui reflète l'ampleur du chômage dans cette wilaya qui dispose d'une unité de commercialisation d'alimentation du bétail, de 06 minoteries et d'une laiterie, récemment entrée en production et n'offrant globalement que 540 postes d'emploi permanents en attendant la perspective d'ouverture et la mise en exploitation de l'abattoir industriel implanté à Bougtob ainsi que celles d'une cimenterie et de deux briqueteries.