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Pour l'opposition: La tenue de la présidentielle dans ces conditions, une «menace pour la stabilité du pays»

par M. M.

La quatrième réunion de l'opposition s'est déroulée jeudi au siège de Talaie El Hourriyet, le parti de Ali Benflis. Ont pris part à la rencontre «quinze partis d'opposition, quatre syndicats indépendants et 35 personnalités nationales et militants politiques», précise un communiqué rendu public à l'issu de cette réunion au cours de laquelle a été abordée «en profondeur» la «situation actuelle dans le pays». Parmi les personnalités ayant pris part pour la première fois à la rencontre de l'opposition, on notera celle de Sid Ahmed Ghozali, l'ancien chef de gouvernement, mais également deux anciens membres du FIS-dissous, en l'occurrence Kamel Guemazi, ancien maire de Bab El Oued, et Ali Djeddi. Les participants à cette réunion «ont souligné», indique le communiqué, l'importance de «la poursuite et l'expansion du mouvement populaire pacifique qui porte les valeurs originelles du peuple algérien» et «reflète ses aspirations profondes et authentiques à la liberté».

Le communiqué «condamne l'intransigeance» des autorités à «ignorer les revendications du peuple» et à vouloir «imposer» l'organisation de l'élection présidentielle, dans ce qu'il considère être une «provocation» pour le peuple. A ce propos, les partis, les syndicats et les personnalités réunis jeudi estiment que «la tenue des prochaines élections dans les circonstances actuelles et conformément au cadre juridique en vigueur représente une menace pour la stabilité du pays et l'unité de la nation». Le communiqué de l'opposition appelle à «entrer dans une phase de mise en place d'un climat serein et d'un cadre juridique afin de créer les conditions nécessaires pour garantir la liberté de choix des citoyens».

Par ailleurs, le document «condamne toute forme de restriction des médias» et appelle à «l'ouverture des médias publics à tous» et au «respect du principe du service public».

Enfin, le communiqué de l'opposition «rejette fermement toute ingérence étrangère, sous quelque forme que ce soit, dans les affaires intérieures de l'Algérie», dans une allusion claire aux positions exprimées par l'Union européenne et les Etats-Unis.